L'histoire :
Avec son tatouage sur le poitrail, Frank Castelione a toujours crû être l’ange de la mort sur le champ de bataille de la guerre des tranchées. Il est revenu indemne d’Europe une fois le conflit terminé, alors que sa femme Ruth, elle, n’a pas survécu. De retour au pays, il ouvre un petit commerce dans le Bronx et élève seul son fils Frankie. Obligé de surveiller ce dernier qui succombe facilement aux mauvais coups dans lesquels l’embarque sa bande d’amis, ce père pas comme les autres essaie de lui inculquer les bonnes valeurs de la vie. Un jour, deux mafieux rentrent dans sa boutique et essaient de faire chanter Frank. En guise de réponses, il leur sert des coups avec la batte de baseball cachée sous son comptoir. Pour le nouveau parrain du quartier, cette réplique est inacceptable. Il envoie trois hommes s’en occuper. A ce moment, Frankie s’apprête à commettre une nouvelle bêtise avec ses amis, mais il rebrousse chemin. En arrivant près de chez lui, il aperçoit des policiers devant l’échoppe. Il accourt et découvre son père étendu au sol. Quelques années plus tard, de nombreux cadavres de mafieux sont retrouvés chaque jour, tous avec l’air d’avoir été assassinés par un seul homme…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Spider-man, X-men, Wolverine et DareDevil, la collection Marvel Noir s’enrichit d’un nouveau super-héros passé à la moulinette des années 30 : Punisher noir. Le concept est toujours le même : cette époque précise est idéale pour lorgner vers le polar. Avec le Punsiher, l’ambiance sombre et mafieuse est donc au rendez-vous. Frank Tieri, le scénariste, alterne dans son récit le bon et le moins bon. L’atmosphère mafieuse des années 30 est certes bien en place, bien que certains passages dénotent un tantinet, comme le passé militaire du père ou le dernier chapitre passablement raté. Cela est d’autant plus dommage que d’autres séquences sont bien amenées… Aux dessins, la quasi-intégralité de l’ouvrage est assuré par Paul Azaceta (Foolkiller) qui montre un niveau bien meilleur que ses prestations sur Talent et Grounded, deux de ses précédents comics parus en France chez Angle Comics (Bamboo). L’ensemble n’est guère détaillé mais sans être exceptionnel, le jeu d’ombre et de lumière est assez bien fichu. La collection Marvel Noir a su proposer le meilleur (DareDevil Noir) comme le pire (X-Men Noir), ce Punisher Noir ne vient donc pas élever le niveau…