L'histoire :
Pour lutter contre les forces du mal, Batman n'a qu'une seule solution: récupérer la force véloce de Flash pour devenir plus rapide et plus puissant. Il voit donc Barry Allen mais ce dernier refuse de lui donner son pouvoir. Il comprend pourquoi Batman veut entreprendre cette folie mais il est persuadé que c'est une très mauvaise idée. Batman, lui, campe sur ses positions car il est certain qu'il faut avoir une longueur d'avance sur ses ennemis. Or, il se sent vieillir et la menace est trop grande pour la laisser se développer. La dispute prend de l'ampleur mais Batman ne veut pas s'arrêter là. Il poursuit Flash en tentant de lui enlever de force sa rapidité. Flash lui rappelle qu'il est bien trop rapide pour lui mais c'était sans compter les nombreux gadgets du chevalier noir. Batman rentre dans un véhicule nouveau et dernier cri et tente de venir à bout de Barry Allen. Flash est malgré tout encore trop rapide alors Batman lui saute dessus. Le combat est trop inégal et Flash le met à terre assez facilement. Batman lui demande pardon mais ce n'était qu'une ruse: il peut ainsi lui injecter un produit de cryostase qui ralentit ses mouvements. Bruce en profite aussitôt pour le mettre à terre d'un violent crochet du gauche. Flash se réveille quelques minutes plus tard. Il réalise qu'il est enchaîné au véhicule de Batman. Celui-ci met les pleins gaz en espérant fondre sur la force véloce et la récupérer définitivement. Flash, horrifié, le met en garde car son acte va les tuer tous les deux. Batman n'a pourtant pas peur: il sait que c'est la seule solution pour sauver le monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série évènement Batman Métal continue dans cet avant-dernier tome. Scott Snyder et James Tynion IV ont repris habilement de nombreuses histoires DC pour arriver à cette révélation effrayante: un multivers noir qui va tenter de détruire tous les autres mondes. Jamais les multiplications des univers n'aura été aussi bien exploitée. Ici, chaque chapitre est dédié à un des mondes DC: laTerre 11, laTerre 12, la Terre 52, laTerre 0, laTerre 22... le schéma se répète à l'envie et raconte l'éclosion d'une terrible force du mal qui rejoindra l'armée du chaos dirigée par le démoniaque Barbatos. La galerie de super-Vilains est impressionnante avec des monstres vampires au visage de Robin et des clones dangereux: des Nano Alfred! Les véritables vedettes du mal sont des Batman noirs: Red Death (une fusion entre Batman et Flash), Murder Machine (qui reprend les caractéristiques de Cyborg), Dawnbreaker (un Batman assassin ayant l'anneau de Green Lantern), l'Impitoyable (un Batman guerrier qui a pris le casque d'Arès) et le Devastator (un Batman transformé par le virus Doomsday). Quand on sait que ce déluge horrifique provient des pulsions et côtés sombres de Batman, le tout ne manque pas de piquant, à l'image cet abominable Batman qui Rit (odieux mélange entre le Joker et Batman)! Depuis le temps que notre pauvre Bruce Wayne emmagasine des souffrances enfouies, on comprend pourquoi ces versions "dark" de lui-même sont aussi cauchemardesques ! L'enfer se déchaîne à chaque épisode et jamais l'univers DC n'aura connu une telle apocalypse. C'est bien simple: on vit un vrai cauchemar intégral, une version d'horreur des histoires des super-héros. À côté de ce déchaînement de violences et de cet amas d'apparitions maléfiques, Thanos apparaît bien faiblard ! Même Marvel Zombies n'est pas aussi effrayant. C'est bourrin et particulièrement glauque et le tout ne fait pas dans la dentelle. On bouffe de la violence et de la mort de super-héros jusqu'à l'overdose et cette saga bouscule toute notre culture DC mais il faut reconnaître que c'est assez jouissif d'assister à la montée des forces du mal, d'autant que ces entités sont des étonnantes réincarnations des états d'âme de Batman. Le spectacle est aussi largement assuré par des dessinateurs de talent qui s'en donnent à cœur joie pour incarner ce tsunami de ténèbres. Les grands noms côtoient les grands talents et le rendu est particulièrement agréable et fluide, d'autant que vous aurez aussi le droit à des couvertures de David Finch, de Jim Lee ou même d'Olivier Coipel. Vous qui entrez dans cette histoire, laissez toute espérance...