L'histoire :
Cette fois-ci, le Joker a été trop loin ! Alors qu'elle l'attendait patiemment dans une de ses planques, Harley Quinn a découvert que celui-ci avait placé une bombe à son intention. À peine s'est-elle remise de ses émotions que l'ex psychiatre se fait accoster par un avocat nommé Robert Coachman. Il est venu lui dire qu'un de ses anciens patients d'Arkham lui a légué un immeuble dans son testament. Pour Harley, c'est l'occasion de repartir de zéro, même si cela signifie déménager tout son bazar jusqu'à Coney Island. Fringues, castor empaillé et à moitié brûlé et un nouveau chien sont conduits à dos de moto jusqu'au bâtiment en question. Celui-ci est très grand mais il y a plusieurs locataires dedans et pour rembourser les charges mensuelles, Harley va devoir collecter tous les loyers mais aussi se trouver un travail ! Elle passe alors deux entretiens, l'un pour être psychiatre et le second pour rejoindre une équipe de renegade roller derby. De retour dans son nouvel appartement, Harley Quinn n'a pas le temps de se détendre qu'un tueur à gages tente de la tuer !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis son apparition en 1992 dans Batman la série animée, le personnage de Harley Quinn est très vite devenu populaire auprès des fans du Bat-Universe. À l'origine, il s'agissait d'une psychiatre qui, en travaillant dans l'asile d'Arkham, tomba amoureuse du Joker et perdit petit à petit une partie de sa raison. Une personnalité bien trempée et un look atypique mais évolutif font qu'Harley a su fédérer de nombreux fans autour d'elle, au point de lancer diverses séries, soit solo soit au sein des Suicide Squad. Fleurant le bon coup éditorial, DC Comics a décidé de lancer un nouveau titre piloté par le couple (à la ville comme au boulot) Amanda Conner-Jimmy Palmiotti et consacré à la compagne du Joker. Ce premier album est plutôt épais (230 pages) et s'ouvre sur un épisode 0 assez anecdotique dans le fond mais purement régressif au niveau visuel tant les artistes invités sont de grands noms. Voir Charlie Adlard côtoyer Darwyn Cooke est pour le moins étonnant. L'histoire proposée par le tandem est simple puisqu'elle met Harley Quinn cherchant un nouveau départ. Or, on lui offre un immeuble. De là, va débuter de folles aventures où l'humour a une grande place. Le côté allumé de l'héroïne est bien retranscrit et au niveau de la personnalité, on pourrait faire de nombreux parallèles avec le mercenaire disert de Marvel : Deadpool. Même si Harley manie bien les armes, elle trucide tout de même moins de personnes que le déjanté Wade Wilson. Les fans verront également Poison Ivy faire quelques apparitions, parfois coquines d'ailleurs. Illustrant les 8 épisodes ainsi qu'un chapitre sur les origines de l'héroïne, Chad Hardin a vraiment trouvé un univers qui lui sied. Ses planches sont bien détaillées, son trait agréable et plutôt dynamique. Une belle surprise donc. Ce premier album de Harley Quinn n'est pas révolutionnaire ni même définitif mais le plaisir que l'on y trouve durant la lecture fait que l'on se donnera de nouveau rendez-vous dans le prochain album de l'héroïne au costume d'Arlequin.