L'histoire :
Après avoir mis K.O un gang de délinquants, Harley Quinn apprend que des trafiquants anglais veulent tendre un piège à Wonder Woman et la tuer. Cette occasion est trop belle. Harley sera celle qui sauvera son héroïne préférée des griffes des méchants ! Ni une ni deux, elle élabore un stratagème absurde avec Neuneuf et Bernie, ses fidèles alliés, qui la mènera directement à Londres. Une fois arrivée sur le territoire anglais, elle fait la connaissance, malgré elle de la Justice League locale composée de 4 super-héros quelque peu décalés. Ces derniers se font kidnapper par les trafiquants. Une aubaine pour Harley qui les abandonne sans sourciller pour aller à l’appartement de Wonder Woman. Par un tour de passe-passe à la Joker, Harley Quinn gaze Diana lorsque celle-ci arrive chez elle et ce, avant de lui voler son uniforme (la laissant toute nue dans la baignoire) et usurpe l’identité de son modèle pour aller combattre les trafiquants dans la tenue de Wonder Woman !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À la tête de la série régulière Harley Quinn durant toute la période New 52, Amanda Conner et Jimmy Palmiotti outrepasse largement la fatigue liée à la mode Suicide Squad et ce, en rassemblant des artistes de talent complétement différents. Même si on surfe clairement sur la vague, la forme vaut le coup d’œil. Chaque artiste apporte une touche nouvelle chez Harley Quinn ce qui apporte un effet de surprise constant et une multiplicité d’univers assez géniale. Ainsi, on passe de la Harley Quinn réaliste et touchante d’Amanda Conner à celle de John Timms, dark et destructrice à la Maléfique qui apporte une tension réelle à l’histoire. Joseph Michael Linsner parodie les codes des films d’horreur pour donner un côté ghostly, irréels aux dessins. Et que dire aussi du célébrissime Neal Adams, père des Bat-personnages et du Batman moderne qui nous emmène dans l’ère mélancolique des comics où le non-sens était roi dans une séquence renvoyant à la fameuse saga des années 70 où Mohammed Ali combattait Superman. Enfin, le twist final arrive avec le crayon acide de l’anglais Simon Bisley qui nous transporte par surprise (littéralement) dans l’univers rock n’roll de Lobo avec des dessins crus et à la limite de la décence qui peuvent choquer l’œil non averti des lecteurs pour le plus grand bonheur de celles et ceux qui apprécient le genre. Pour résumer cet hors-série est léger et est parfait pour une après-midi de détente, sans prise de tête. L’humour décalé parfois un peu trop infantile de Harley Quinn vous fera voyager dans le DC Universe. Note pour les lectrices, malgré une Harley Quinn hyper sexualisée, on sent de la part de Amande Conner la volonté de redonner aux femmes un vrai pouvoir dans les combats et les échanges verbaux. Harley Quinn use de ses charmes pour arriver à ses fins et n’a pas sa langue dans sa poche (c’est le cas de le dire) ! Une double lecture qui fait un peu de bien dans cet univers masculin.