L'histoire :
Deux amoureux assis sur un banc profitent de la nuit New-Yorkaise lorsqu'un hurlement terrifiant déchire la quiétude des lieux. Inquiets, ils cherchent alors à se rapprocher de la lumière afin de chasser la peur, mais cela ne suffit pas à dissuader une bête monstrueuse qui les exécute sauvagement. Entre les règlements mafieux et ces meurtres choquants, les flics de la grosse pomme n'ont clairement pas le temps de s'ennuyer. De son côté, Lou Pirlo effectue son retour en ville, toujours accompagné des fantômes de ses compagnons d'infortune, Le tueur Stannis, le gros Tony et bien sûr, Enos. Même s'il essaie d'arrêter la bouteille, les démons de son passé sont toujours là, bien décidé à lui pourrir la vie. Toujours très attachée à la sulfureuse Tempest, la fille de Hiram Holt est pourtant la maîtresse de Joe le boss qu'elle manipule tel un pantin. Jouer un double jeu, c'est aussi ce que tente de faire Lou en contactant les Holt pour les aider à libérer le chef du clan grâce à ses entrées chez les Masseria. Mais lorsque l'on allume une mèche sur une traînée de poudre, tout peut s'embraser rapidement et devenir totalement hors de contrôle...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'équipe créative légendaire composée du scénariste Brian Azzarello et de l'artiste Eduardo Risso met un point final à la série Moonshine, récit mafieux au temps de la prohibition. Des Appalaches à la ville de New-York en passant par la Nouvelle-Orléans, les auteurs nous ont offert un voyage au cœur de l'Amérique des années 20, âge d'or de la prohibition et du crime organisé. En plus de ce décor idéal pour un bon polar noir, les auteurs ont eu la justesse d'esprit de plonger le lecteur dans un univers gorgé de mythologie fantastique avec des êtres surnaturels tels des loups-garous. Brian Azzarello en grand spécialiste du polar noir, nous concocte une histoire assez bien ficelée mais sans grandes surprises non plus. Ce constat est aussi vrai pour la partie visuelle, car même si Eduardo Risso fait des merveilles grâce à sa maîtrise incroyable de la narration, ces planches sont parfois un peu trop épurées. Malgré tout, cette série restera un bon moment de lecture qui marque par son originalité et son atmosphère inimitable, digne d'un vieux bar clandestin. Allumez un cigare, servez-vous un fond de whisky, le spectacle touche à sa fin au son d'un vieux morceau de banjo ... et d'un hurlement bestial.
