L'histoire :
Kengo est dans une cafétéria avec sa petite amie. Celle-ci lui annonce que, malgré des sentiments amoureux encore présents, elle le quitte. En fait, elle ne supporte plus que le jeune homme délivre l’ikigami : non seulement, son métier impose des horaires aléatoires, mais en plus il en rentre toujours déprimé. Kengo arbore alors une mine sombre avant de lui dire de ne plus en parler : si elle continue de critiquer le système de l’ikigami, elle risque de passer pour une « dégénérée ». Dans ce cas, n’importe qui pourra la dénoncer et elle se verra inoculer la capsule létale. Effrayée, la jeune femme s’en va toute tremblante, un silence de mort s’étant créé dans la cafétéria. Après cela, Kengo est particulièrement déprimé : depuis qu’il travaille à la mairie en tant que livreur de l’ikigami, tous ses proches se sont éloignés de lui les uns après les autres. Il se met alors à errer en réfléchissant à sa condition…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A part le premier chapitre où on en apprend un peu plus sur le fonctionnement de la société (la délation et l’exécution des « dégénérés », c’est-à-dire des opposants au système de l’ikigami), l’histoire se concentre sur deux personnes recevant leur préavis de mort : une jeune femme qui soutient son drogué de copain qui rêve de devenir réalisateur, puis un apprenti auxiliaire de santé qui est le seul à pouvoir redonner le goût de la vie à une femme âgée. Les intrigues sont bien construites et il est facile de s’y immerger, le suspense et la narration étant maîtrisés. Néanmoins, certains passages sont un peu trop mièvres et auraient gagné à être plus subtils. Quant aux graphismes, ceux-ci sont de très bonne facture et emprunts de réalisme, renforçant ainsi le scénario. En tous cas, le récit est toujours aussi bon et nous invite à nous poser la question : que ferait-on s’il ne nous restait que 24 heures à vivre ?
