L'histoire :
Alix et Enak sont de retour en Orient, plus précisément en Syrie, la terre qui vit naître l’Intrépide. En compagnie du général Suréna, ils se remémorent dans le détail les circonstances de leur première rencontre à la suite de la défaite du triumvir Crassus. La guerre était partout et la confusion grande. Alors esclave, le jeune Gaulois avait failli flambé avec la cité de Khorsabad lorsque le romain Messala la pilla. Alix n’avait dû son salut qu’à la bienveillance curieuse du Parthe et ainsi allaient débuter ses aventures… Aujourd’hui, il est l’invité du roi Orodès afin qu’il rapporte à César un présent, gage de l’ « amitié » mutuelle entre les deux grandes puissances méditerranéennes. Un présent paradoxal puisque si un vase d’or sera remis à Rome, un identique en bronze restera lui ici pour qu’il soit l’urne funéraire du conquérant si celui-ci venait à s’aventurer en Mésopotamie ! Un usage curieux pour le moins. Il n’est guère assuré que le Romain comprenne… Pour sa part, Alix souhaite profiter du voyage et revoir la cité où il vécut. Seulement, un nouveau gouverneur sans scrupules y fait régner un régime de terreur, exploitant un filon aurifère faisant sa richesse comme sa puissance. Un personnage semble-t-il d’origine grecque…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’était à Khorsabad mérite amplement son titre : c’est bien à un retour aux sources que nous convie la nouvelle équipe chargée de la reprise des aventures d’Alix. Car alors que Raphaël Morales prenait (doucement) ses marques depuis maintenant cinq albums (depuis ô Alexandrie), c’est à Cédric Hervan (dessin), Christophe Simon (dessin) et François Maingoval (scénario) que l’immense Jacques Martin a cette fois choisi de confier son « enfant ». Un nouveau trio d’artistes pour un nouveau démarrage afin de reconquérir un public échaudé ? C’est tout du moins l’impression affichée et… réussie ! Puisque, sans atteindre les sommets des débuts, ce retour aux sources est dans l’ensemble gagnant (et salué comme tel par l’immense majorité). Au programme donc, un dessin à quatre mains qui explique certaines différences entre les planches en avançant dans l’album, plus ou moins vivantes, détaillées, mais toujours très soignées, et un scénario rassemblant quelques uns des principaux protagonistes incontournables du mythe. C’était à Khorsabad se lit facilement et offre une intrigue ressourcée ne négligeant point l’action tout en développant un riche contexte historique déjà évoqué. Bref, sans révolutionner la série, cette 25e aventure (déjà !) la remet sur des rails plus assurés. Voilà qui plaira aux fans et qui promet. Définitivement à suivre…
