L'histoire :
Alors qu’il vient de mettre un terme à l’affaire des Poisons, Louis XIV est confronté à une nouvelle intrigue en son propre château : une jeune servante de « Monsieur » son frère, le Duc d’Orléans vient d’être retrouvée morte empoisonnée. C’est pourquoi le Roi fait quérir sur le champ, un homme de confiance, le jeune Loïs Lorcey, pour dénouer les fils de ce mystère en toute discrétion. Ainsi, en qualité de peintre-décorateur des appartements de « Monsieur », il pourra observer et rapporter faits et gestes de ceux qui, dans l’entourage du Duc, semblent tout faire pour porter ombrage à la couronne… Les premiers éléments recueillis par les agents du Roi orientent l’enquête de Lorcey vers 2 ouvriers tapissiers : Nicolas et Baptiste Ledoux. Curieux et peu avare de questions, Loïs éveille trop rapidement la méfiance. Aussi, et pour éviter d’être démasqué, il se consacre avec passion aux travaux de rénovation qu’on lui a confié. Il ne tarde pas d’ailleurs à se satisfaire d’avoir opté pour cette stratégie, puisqu’un soir, alors qu’il s’apprête à quitter le chantier, il surprend les Ledoux en pleine négociation : les tapissiers ont subtilisé une lettre compromettante pour le frère du Roi. Ils confient cette missive à un homme que Loïs identifie immédiatement comme étant Lord Mountbow, un émissaire anglais. Et si le mystère prenait les détours d’une affaire d’État, dans laquelle Roi d’Angleterre et Duc d’Orléans auraient raisons d’en découdre ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sans doute las d’avoir parcouru terres et mers sur 3 continents, le jeune peintre Lorcey réintègre, dans ce 4e chapitre, le bercail versaillais pour une intrigue de Cour rondement menée. Utilisant un cadre historique crédible, Patrick Weber papillonne de fioles empoisonnées en complots, d’intrigues politiques en vengeance, pour installer son héros en enquêteur entêté chargé d’empêcher la couronne de France d’être salie. N’économisant ni les rebondissements, ni les personnages, ni les pistes, le scénariste se donne un mal de chien pour nous accrocher. Il n’y parvient cependant qu’à moitié, négociant moyennement la résolution de l’intrigue principale : un peu trop facile pour paraitre totalement vraisemblable. Saluons néanmoins la richesse de cette immersion, qui semble donner une image fidèle de ce qu’était cette « vie de château ». A l’instar du découpage ultra classique (estampillé Jacques Martin), le dessin d’Olivier Pâques emprunte les mêmes chemins : on aime ou pas… Si le soin pris à détailler architectures et décors démontrent les qualités du travail réalisé, on regrettera que le trait (parfois un peu rigide) n’ait pas trouvé un espace plus important pour s’exprimer et qu’il soit surtout peu embelli par la colorisation criarde.