L'histoire :
En septembre 1940, dans un camp de prisonniers d'Allemagne, au stalag XB, le soldat Nestor Burma, prisonnier de guerre, a la charge d’enregistrer les nouveaux prisonniers venus de France. Il tombe ce jour-là sur un soldat qui semble avoir perdu l’esprit. En effet, il ne répond à aucune question posée et ne cesse de répéter qu’il ne sait pas qui il est. Ses collègues prisonniers comme lui disent qu’il est comme ça depuis qu’ils l’ont trouvé à Château-du-Loir. Ils l’ont d’ailleurs surnommé « la Globule » à défaut d’avoir son vrai nom. Burma conduit cet homme au bureau du chef de la Aufnahme afin de l’informer sur ce cas étrange. Il est alors enregistré sans nom avec juste un numéro, le matricule 60202. Le soir venu, Burma discute avec Bébert sur l’’amnésique la Globule. Bébert lui raconte exactement la façon dont ils l’ont trouvé. C’était le 21 juin et le pauvre type errait la gueule ensanglantée, les pieds roussis avec des vêtements de civil, peut-être pour échapper aux allemands. Visiblement, ce n’est pas un homme du génie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour cette deuxième enquête de leur détective de choc, Léo Malet et Jacques Tardi remontent à la période de l’occupation allemande en 1943. Nestor Burma rentre en France comme prisonnier de guerre, mais des évènements vont le conduire à démarrer une enquête à Lyon. Le début de cette enquête s'étaye sur deux éléments complètement indépendants : un amnésique et un meurtre à Perrache, reliés par un point commun, une étrange adresse, 120 rue de la gare. On plonge dès lors avec Burma dans une enquête de terrain teintée de mystères, un puzzle complexe où chaque morceau tient une place importante. La qualité première de Burma c’est son pragmatisme ultra efficace. Il suit les pistes, déambule dans la ville de Lyon, tout en gardant son sang froid. Il semble que cette affaire va se finir, quoi qu’il arrive, de l’autre côté de la ligne de démarcation, à Paris. Tardi excelle dans son illustration des décors et la représentation des lieux, comme la ville de Lyon ou Paris. Son style en noir et blanc s’accorde avec l’ambiance voulue de cette enquête en pleine occupation. Cette enquête complexe tient rudement bien la route ; on se laisse embarquer jusqu’au bout pour connaitre le fin mot de l'histoire. Une fois de plus, c'est réussi !
