L'histoire :
Lors d’une nuit froide et humide du mois de janvier, Nestor Burma retrouve Lheureux dans un bar. Il s’agit d’un négociant venu de Limoges qui a pris l’habitude de s’offrir quelques incartades conjugales lors de ses virées parisiennes. Sa femme, qui ne l’entend pas de cette façon, a engagé Nestor pour filer son mari. Au fil des visites de Lheureux dans la capitale, le détective et le mari adultère sont devenus des connaissances. Encore une classique affaire d’adultère pour Nestor Burma. Cependant, au petit matin, la police retrouve un cadavre fort mutilé dont les traits font penser à ce pauvre Lheureux. Les papiers du défunt l’identifient au nom de Larpent. Nestor se précipite alors vers l’hôtel où le négociant a pris soin, comme à l’accoutumé, de descendre. Il retrouve ce dernier dans sa chambre, bien vivant, en train de préparer sa valise. Après une étrange discussion, les deux hommes se quittent. Nestor reste troublé, Lheureux a radicalement changé d’attitude et le détective soupçonne déjà une mystification. Pour éviter que son client ne file à l’anglaise, Nestor provoque un accident et renverse délibérément Lheureux-Larpent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après La nuit de Saint Germain des prés, Emmanuel Moynot réadapte une nouvelle enquête du célèbre héros de Léo Malet. Ici, l’histoire emmène Nestor Burma dans le milieu du mannequinat et des faussaires. Mais le récit laborieux traîne en longueur et manque cruellement de rythme. Il est vrai que le propre des enquêtes de Nestor Burma fait appel à de longs monologues qui ne favorisent pas le dynamisme. Cependant, la série télévisée, extraordinairement portée par Guy Marchand évite, quant à elle, tous ces écueils. La comparaison est rude et l’atmosphère si particulière qui fait le charme de la série, disparait sous les traits statiques et sans expression d’Emmanuel Moynot. Quant à l’adaptation scénaristique, elle n’a pas trouvé la bonne voie pour faire de ce polar un thriller palpitant. Là où on attend un plongeon dans un milieu particulier, dans une frange de la société, on trouve une simple évocation superficielle d’un monde méconnu et secret, celui des faussaires. Le soleil naît derrière le Louvre reste un moment de détente d’une facture correcte. Ceux qui ne connaissent pas la série télévisée (ou qui ne sont pas fans de Guy Marchand) trouveront là de quoi passer un agréable moment.
