L'histoire :
Marvin – encore enfant – et sa mère débarquent à Antipolis pour un thé de bienfaisance. Jetés en prison après une bagarre, ils sont embauchés comme gardes du corps par le comte Hyacinthe de Cavallère, alias la Chemise de la Nuit. Celui-ci est la cible d’attentats à répétition. Leurs débuts dans leur nouvelle profession sont un peu difficiles, mais Marvin finit par découvrir les dessous de l’affaire. Les magiciens d’Antipolis veulent prendre le pouvoir et projettent de faire assassiner les notables de la ville par leurs propres enfants…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cet album, le vaste bâtiment qu’est devenu le Donjon de Sfar et Throndeim s’enrichit d’une nouvelle pièce intéressante. Celle-ci met de côté l’humour omniprésent de la série pour adopter un ton plus sombre et suivre l’évolution d’un des principaux personnages de cet univers. Au-delà du complot des magiciens et du parricide généralisé qu’ils organisent, Mon fils le tueur montre le résultat de l’évolution du personnage de Hyacinthe. Le jeune idéaliste, arrivé une décennie plus tôt dans la ville, s’est en effet transformé en homme dur. Seuls ses intérêts le guident désormais et il ne revêt plus sa chemise de justicier que pour diriger la guilde des assassins. Ce ton est admirablement servi par le dessin de Blutch. Ses vignettes remplies d’ombres et de hachures sont denses et oppressantes. Son trait vif s’affranchit du style rond et bonhomme qui caractérise la plupart des albums de la série. Les planches y gagnent la force et la percussion nécessaires à ce récit. Une vraie réussite.