L'histoire :
Traversant les champs de blé à grande vitesse, les six T-44 ornés de l’étoile rouge de Staline, se dirigent vers les lignes allemandes. N’ayant rien pour les retenir, ces derniers sont dans l’obligation de battre en retraite. Ne recevant aucune résistance, les T-44 soviétique font feu en restant statique. A l’affut dans les bois, le fameux Panzerkampfwagen VIII Maus profite de l’effet de surprise pour frapper et mettre hors service le peloton de char soviétique. Alors que son T-44 est en feu, Ivana, capitaine de char de l’étoile rouge, parvient à se hisser hors du char. Juste avant de s’évanouir, elle voit le monstre métallique. C’est impossible, un char super-lourd n’existe pas. Retrouvée en mauvais état sur le champ de bataille et seule rescapée, Ivana est amenée à l’hôpital militaire où elle reçoit la visite de deux officiers soviétiques quelques jours plus tard. Ces derniers s’étonnent de l’issu de la bataille. Un bataillon de chars décimés et aucune épave allemande aux alentours... Ivana est très claire sur le descriptif du char super lourd qu’elle a vu avant de s’évanouir. Konstantin Karadine, major au NKVD, les services secrets soviétique, croit en son témoignage et compte sur elle pour monter une équipe afin de lancer la chasse à la souris...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le récit développé dans ce nouvel opus de la série Machine de guerre se base sur deux postulats. Primo, la seconde guerre mondiale n’est pas terminée en 1947 et deuxio, le char super-lourd allemand développé par Ferdinand Porsche est arrivé au bout de son développement. Le scénariste Jean-Pierre Pécau, nous livre un récit haletant avec une héroïne trompe-la-mort et un régime soviétique ne supportant pas l’échec. La trame du récit est simple, peut être un peu trop. Malgré quelques rebondissements dans le déroulement de l’intrigue, le scénario est cousu de fil blanc. Le coup de projecteur est mis sur le Panzerkampfwagen VIII Maus, d’ailleurs la chasse à la souris est épique. Ivana et son équipe devront user de bon nombre de stratagèmes pour prendre l’avantage. L’univers graphique de Senad Mavric est vraiment très beau. Le trait est réaliste et détaillé. Le dessinateur n’a pas peur des cases difficiles demandant un gros travail, comme cette première planche où l’action se passe dans un vaste champ de blé ou les nombreuses cases se déroulant dans les ruines d’un village. Les personnages sont très détaillés et, en général, le langage corporel ainsi que les expressions de visages, sont naturels. Malgré quelques effets de style comme le canon du char sortant des cases ou des débris d’explosion, le découpage reste traditionnel, même lorsque l’action s’emballe. Ainsi, les auteurs nous livrent un récit uchronique simple mais plaisant, dans un très bel univers graphique autour des chars super-lourds.