L'histoire :
En Mai 1945, un nouveau char anglais est engagé sur le terrain, d'abord pour des tests avant une éventuelle confrontation dans les toutes dernières semaines de la guerre. Son blindage incliné le rend plus résistant aux attaques. Sa tourelle est plus solide que le fameux Tiger allemand. Son moteur essence risque de consommer beaucoup de carburant, mais il a quand même beaucoup d'atouts dans sa manche. Lors d'une patrouille dans les ruines de la ville d'Anvers bombardée quelques semaines plus tôt, le char est attaqué par un char russe qui se trouve totalement hors de sa zone d'engagement. Ils répliquent et font exploser l'engin de manière spectaculaire. Un essai grandeur nature involontaire qui va enchanter l'ingénieur venu prendre des nouvelles de son nouveau bijou. C'est le début d'une longue carrière qui va conduire le Centurion vers les terrains de conflit des décennies qui suivent. En Corée, dès 1950, avec des améliorations techniques, il sera devenu le Mark 5. Puis il sera utilisé dans le Sud du Vietnam...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour nous présenter leur nouvelle machine de guerre, les auteurs nous emmènent sur des scènes de combat où l'engin se mettra en valeur ; ou au contraire, il révèlera certains de ses défauts initiaux. Les intrigues successives selon les zones de combat mettent toujours en scène une équipe de soldats pleins d'humour et d'entrain. On ne cherche pas à prendre de recul particulier pour un récit essentiellement dédié à la mécanique et à sa mise en action spectaculaire. Le dessin très réaliste de Senad Mavrik et Filip Andronik fait le job avec brio. Quand la tourelle du char Staline saute, elle saute vraiment comme un bouchon de champagne. L'intrigue est cependant ténue et sans construction particulière, toute à la gloire de cet engin qui fut pendant de nombreuses années la référence du marché. Elle nous rappelle aussi à quel point les grandes puissances passaient d'un conflit à l'autre après la seconde guerre mondiale, à l'époque des grands conflits d'indépendance et au début de la guerre froide. Les amateurs de machines de guerre apprécieront les détails techniques nombreux, la postface très complète, et quelques moments d'histoire racontés avec un vrai sens de la mise en scène, depuis la tourelle d'un char.
