L'histoire :
Le prix de l’argent : Largo Winch est l’invité de l’émission télévisée « Au prix de l’argent » dans laquelle il rend compte de divers questions économiques et sociales. Le présentateur insiste sur une question traitant d’une des sociétés du groupe W, Speed One. Le premier invité de l’émission n’est autre que Monsieur Dennis Tarrant, l’un des dirigeant de l’unité de fabrication de skis et snowboards de Speed One à Deer Point dans le Montana. Largo se retrouve plutôt coincé vis à vis de cette confrontation, étant donné qu’il ne connaît pas bien le dossier concerné. Soudain, monsieur Tarrant interpelle Winch et sort un pistolet avec lequel il se donne la mort en direct…
La loi du Dollar : Largo Winch s’est réfugié dans un petit chalet perdu au milieu de la forêt canadienne. La police montée canadienne l’a repéré grâce aux informations d’un trappeur. Ils tentent de le prendre par surprise dans le chalet, mais celui-ci est vide. Largo vient de fuir par la rivière à bord d’un zodiac. Le trappeur fait feu et touche l’embarcation qui prend l’eau de suite. Largo se retrouve dérivant dans la rivière, transi de froid, pourchassé par la police. Soudain, un hélicoptère le repère et fonce sur lui. Dans un dernier sursaut, Largo s’agrippe au filin de l’hélico qui l’emmène de justesse loin des chutes d’eau…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’hommage en collection or de Largo Winch se poursuit avec ce nouveau diptyque, tandis que le tout nouveau tome X est annoncé pour novembre 2010. Ici, ce sont les tomes 13 et 14 qui sont à l’honneur. Ils relatent sûrement l’une des aventures du célèbre milliardaire les plus marquantes, scénaristiquement parlant. En effet, Jean Van Hamme aborde le sujet de l’argent, des valeurs morales et du libéralisme financier à outrance. Il confronte donc son héros à la difficile tâche de concilier l’intérêt économique de son groupe avec celle des valeurs morales… soit des thématiques qui font curieusement écho à l’actualité de notre période de crise. Ajoutez des dirigeants peu scrupuleux avides d’enrichissement personnel et un avocat d’affaire de premier ordre, et vous obtiendrez une intrigue (comme d’habitude) fort bien menée. Au-delà de l’histoire, on comprend que Van Hamme dénonce les dérives d’un système financier qui poussent le bouchon vraiment trop loin. Cela étant, on constate aussi que la réalité devient parfois pire que certaines fictions de BD. Van Hamme a eu du nez pour l’époque. Sur ce sujet, il donne de nombreuses pistes dans les carnets de notes qui clôturent ce diptyque, toujours impeccablement dessiné par Philippe Francq, sur sa griffe réaliste élégante…