L'histoire :
Avec sa mèche blonde, Titeuf est un petit garçon dont la curiosité n’est jamais rassasiée. Il faut dire qu’avec ses camarades de classe, il est en permanente alerte sur les « choses » de la vie. Confronté aux mystères des adultes, ensembles ils multiplient les théories, mais aussi les bêtises. Ainsi, jouer avec des petits soldats est une activité récurrente chez les petits garçons, sauf chez Titeuf qui préfère, après avoir vu un film de guerre avec des victimes, les grimer en jardinier. A l’école, Titeuf peut compter sur les copains : Manu son meilleur ami, Hugo le petit gros en pull rouge qui sait tout sur les filles (ou à peu près) et François l’intello du groupe. Mais dans leur classe il y a aussi Ramon, qui ne parle pas bien français, et que Titeuf aide lors des chansons en lui soufflant des paroles… quelque peu différentes ! Outre ses vertus soporifiques, l’histoire est également une matière qui pose des difficultés au petit garçon : sa copie sur l’histoire des Etats-Unis semblent un résumé de clichés tout sauf historiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lors de sa première parution en 1993, Titeuf n’était pas vraiment la BD phénomène qu’elle est devenue par la suite. Le succès pour Zep a véritablement commencé à poindre à partir du troisième opus. Ce premier album intitulé Dieu, le sexe et les bretelles réunissait pourtant déjà tous les ingrédients qui feront du personnage à la houppette blonde (mais noooon pas Tintin !) l’un des héros préférés des djeunz. En une succession de gags en une planche, le dessinateur suisse confronte avec bonheur et bonne humeur la vision d’un enfant au monde adulte auquel il prend part. Toujours drôle, parfois grinçant, les thèmes souvent fripons abordés par Zep pourrait s’avérer dangereux chez certains, mais sonnent chez lui toujours justes. Le trait de l’auteur, alors débutant, est plus anguleux, son style n’en reste pas moins agréable. Si ce premier volet est ainsi réédité, c’est tout simplement parce qu’il s’agissait du seul Titeuf à être encore en noir et blanc. Le recueil pilote est donc désormais assorti de la colorisation experte de Nob (l’auteur de Mamette) qui s’était déjà chargé de celles des 11e et 12e opus. L’occasion de découvrir l’une des meilleures séries jeunesse des 20 dernières années, sous les meilleurs auspices. Tchô !