L'histoire :
Les quatre explorateurs de la brigade des cauchemars font un point sur leur enquête au long cours concernant leur ennemi des limbes somatiques, Léonard. Ce dernier leur aurait tendu un piège en se servant de Sofiane, enlevé par un certain Mordicus Galfard. Il est certain qu’être resté enfermé 10 ans dans un laboratoire souterrain où il a servi de cobaye à diverses expériences et tortures psychiques, cela ne l’a pas apaisé… Ils suspectent cependant la laborantine Elisa de jouer un double jeu. Ils décident de la prendre en filature pour pouvoir aller fouiller chez elle à son insu. Au même moment, Albert et Alice, les parents scientifiques de Tristan (le jeune explorateur en fauteuil roulant) font eux aussi le point sur leurs recherches. Par-dessus tout, ils aimeraient pouvoir faire remarcher un jour leur fils. Albert a presque un plan technique, à base d’implants au cerveau stimulés… mais tout cela n’est pas trop éthique. Ce faisant, ils se promènent au bord d’une falaise sous la pluie et ils repèrent une jeune fille sur le point de se jeter dans le vide. Elle s’appelle Jane et elle est amnésique, complètement hagard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le romancier-scénariste Franck Thilliez poursuit les aventures mentales et scientifiques de sa bande de jeunes dans les strates psychiques des rêves et des cauchemars. L’intrigue s’étire toujours autour du némésis central de Léonard, ennemi aussi insaisissable qu’invincible, méphistophélique et puissant. Le cœur du sujet semble s’inspirer quelque peu du film Inception, mais mâtiné de la série Netflix Stranger things, lors des immersions de la bande des quatre ados dans les limbes somatiques pour des excursions à hauts risques grâce à la machine à explorer les rêves du savant Albert. Avec l’arrivée du personnage amnésique de Jane dans cet épisode, l’ambiance s’oriente vers une chasse aux vampires, mais dans un univers de western. Un sacré mélange de genres ! Les rebondissements sont comme toujours tarabiscotés, pleins de grosses ficelles et de développements rocambolesques, mais suffisamment rythmés pour que les jeunes lecteurs se laissent absorber. Yomgui Dumont continue de dérouler son dessin stylisé, selon un principe de mise en page toujours identique : les pages sur fond noir se déroulent dans les cauchemars ; celles sur fond blanc dans la réalité.
