L'histoire :
Le professeur Angus fait un cauchemar. Il se voit dans une forêt maudite, où des arbres en flammes l’agrippent par les bras… Il voit une voiture en feu, avec son fils Tristan blessé et inconscient à ses pieds. Il se voit en train d’essayer de sauver Tristan et de le faire sortir par la porte des rêves. Il est tiré de ce rêve par son assistante, qui le rappelle à l’intervention sur sa nouvelle patiente. Angus se remet de ses émotions et avant de passer à la suite, il brûle trois dossiers sensibles, dont celui d’Esteban. Or, ce soir-là, tandis que les trois explorateurs de rêves se préparent à leur nouvelle mission, le jeune Alex – petit ami de Sarah – cherche encore et toujours à prouver que le handicap de Tristan est bidon. Smartphone à la main, il s’introduit à l’intérieur de la clinique des rêves pour prendre Tristan en photo debout. Son exploration clandestine le conduit jusqu’à la porte des rêves, qu’il ouvre… et il se retrouve à bord d’un avion en train de se crasher. Il voit effectivement Tristan debout, et le prend en photo… avant de se sauver, affolé, avec son vélo, en forêt. Il y est alors agressé par une terrifiante créature, qui plie son vélo en deux et le kidnappe ! Le lendemain, la clinique reçoit la visite du père d’Alex, gendarme de profession, qui cherche son fils…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 4ème tome de la Brigade des cauchemars propose une aventure complète centrée sur les loups garous et elle immerge ses lecteurs au cœur d’un jeu vidéo d’heroïc-fantasy. Or l’opus fait aussi beaucoup avancer l’intrigue principale concernant l’existence (réelle ou onirique ?) d’Esteban et de Sarah, ainsi que leur lien ambigüe avec le professeur Angus. Il constitue donc une sorte de clé de voûte au sein de la série, mais il ne signifie pas sa fin pour autant : nos jeunes explorateurs de rêves se donnent une nouvelle mission d’importance à accomplir dans un tome 5 à venir… et ils ignorent qu’une nouvelle menace se profile, comme à chaque fois à travers le cliffhanger de fin. Bref, cette série frissonnante pour enfants / ados tient à nouveau ses promesses. Derrière la couverture très réussie, Yomgui Dumont semble aussi affiner le « rendu » de son dessin stylisé, sans toucher pour autant à la souplesse qui fait son charme. On note le découpage de plus en plus serré – une belle densité d’actions au cours des 62 planches – voire parfois des insertions originales à l’intérieur des souvenirs des protagonistes (à l’intérieur des têtes géantes). Il n’y a rien d’étonnant que la série ait reçu le prix des collèges au FIBD 2019 et qu’elle ait été nommée pour le Grand Prix des lecteurs du Journal de Mickey. Les fans peuvent aussi se frotter les mains car on nous annonce aussi une adaptation en série TV…