L'histoire :
Grace à l’intervention de la « Brigade de cauchemars », la jeune Sarah a été libérée de ses angoisses nocturnes. Hélas, alors qu’elle participe à une compétition de basket, ses parents décèdent dans un accident de la route. Tristan, Esteban et le professeur Angus sont présents à l’enterrement. Sous l’impulsion de son fils, le professeur Angus entreprend alors des démarches pour que Sarah les rejoigne, à l’institut qui s’occupe d’explorer les cauchemars des jeunes. Quelques semaines plus tard, c’est chose faite ! Esteban et Tristan font alors une visite détaillée des locaux, à l’intention du troisième membre de leur brigade d’intervention. Sa première mission se fera heureusement au sein d’un simulateur de cauchemar. Sarah découvre alors que le pouvoir de Tristan, paraplégique dans la réalité est de pouvoir marcher dans les rêves. Celui d’Esteban est de traverser la matière. Sarah trouve rapidement le sien : elle peut voler ! Mais quand ils reviennent dans le monde réel, le prof Angus leur apprend que son patient zéro, Léonard, celui dont le cauchemar est responsable de la disparition de la mère de Tristan, s’est échappé. Les trois brigadiers vont rapidement être confrontés à sa cavale, à l’intérieur du rêve d’un autre patient…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Issu de l’imagination du romancier et scénariste Franck Thilliez, le concept de cette Brigade des cauchemars rappelle à la fois le film Inception – pour la propension à voyager dans les rêves – et la série de Netflix Stranger things – pour les incursions d’une bande de jeunes dans un univers parallèle carrément flippant. Dans ce second volet, l’équipe d’explorateurs de rêves s’étoffe d’un troisième membre : Sarah, celle-là même dont les rêves étaient explorés dans le tome 1 ! En compagnie de Tristan et d’Esteban, Sarah explore cette fois le rêve d’un certain Nicolas, dans lequel s’enfuit Léonard, le personnage sulfureux détenue en cellule capitonnée par le professeur Angus. Nous assistons alors à une sorte de traque dans la névrose d’un cancer, qui amène plus ou moins logiquement nos voyageurs oniriques jusque dans la centrale de Tchernobyl en ruine, au lendemain de la catastrophe nucléaire de 1986. Les phénomènes oniriques sont certes un peu gratuits – dans le champ des possibles, il n’y a pas plus libre que la structure d’un rêve ! Mais les adolescents lecteurs frissonneront volontiers, comme le réclame le nom de la collection de Jungle. La souplesse du dessin de Yomgui, avec ses personnages déformés et caricaturaux et ses ambiances glauques, obscures (et sombres) convient parfaitement à cet univers malléable. Le scénariste nous abandonne avec un cliffhanger bien accrocheur. En plus de clore le chapitre, il permet d’ouvrir une nouvelle énigme au long cours au sein de la série, concernant les origines d’Esteban. Vite, la suite !