L'histoire :
La mission confiée par Mullins à Duke pour le transport de 100 000 dollars n'en finit pas d'empoisonner l'existence de l'ex shérif adjoint. Peg est retenue prisonnière par King. Le seul moyen de la libérer est probablement de lui abandonner le magot. Pendant ce temps, Ogden convie Mullins à venir constater sa formidable découverte : une mine d'or qui regorge de pépites incroyables. Il pense pouvoir faire de ce dernier son adjoint, mais il a à peine le temps de planter le panneau qui annonce la création d'une nouvelle ville à son nom, que la situation se retourne contre lui. Duke poursuit sa traversée du désert aux côtés de Swift, le très peureux employé de Soakes and Sears, pour atteindre la Sierre Nevada. Ils vont croiser des rebelles de l'armée qui veulent les détrousser, sous les ordres d'un jeune sergent à moitié fou. Sans cesse rattrapé par les souvenirs de son passé avec son frère Clem, Duke continue d'avancer, poussé malgré lui vers la violence et les armes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Difficile de dire combien de temps on va se trimballer ces 100 000 dollars aux côtés du malheureux Duke, toujours aussi peu bavard et toujours aussi premier degré. On plaint le petit gars de chez Soakes and Sears qui doit lui tenir compagnie et subir ses sautes d'humeur viriles, mais parfois salvatrices. La toile de fond de cet épisode, avec une troupe de soldats noirs qui tentent de prendre leur liberté, n'est qu'à demi exploitée. Un petit peu plus de profondeur pour l'un des personnages aurait probablement aidé à combler un réel manque de matière. Yves H continue de scénariser de manière très relax, enchainant les scènes visuelles que son diable de père exécute avec talent et minutie. Un désert craquelé, une pluie battante, des silhouettes grises à la lumière de la lune. On n'avance pas beaucoup dans cet album, même si des bribes d'enfance sont révélées petit à petit. La dernière parole de Duke avant le tome 7 confirme d'ailleurs que c'est « à partir de maintenant que tout va se jouer ». On va donc patienter, le désert a priori est derrière nous, c'est une bonne chose de faite. Mais bon, les fans purs de durs du dessinateur de Jeremiah, des Tours de Bois Maury ou du légendaire Comanche trouveront de quoi se régaler, le maitre laissant paraître peu de faiblesse malgré son âge fort respectable. Allez Duke, courage, on sait bien que le but de ta présence au milieu de tout ça, c'est qu'Hermann fasse du Hermann, mais c'est une noble cause, tu devrais montrer un peu plus de gratitude.