L'histoire :
Duke et Swift viennent d'arriver en Californie, à dos de cheval, avec toujours le pactole de 100 000 dollars. Leur but se rapproche : aller à la rencontre de King pour échanger l'argent contre Peg, qui est toujours prisonnière. Les deux cavaliers épuisés décident de s'offrir une nuit d'hôtel avant la confrontation. Ce sera la petite ville de Sonora. Mais à sa première sortie en ville, Duke se fait arrêter par le shérif, qui a vu la mise à prix sur la tête de Finch. Et c'est en cellule qu'il va voir arriver une figure familière, le colosse Ed qui s'embarque dans une conversation surréaliste sur le fait qu'ils sont tous deux des démons. Ils réussissent à s'échapper de leur cellule grâce à l'intervention armée d'un complice du colosse, mais la situation ne s'arrange pas pour autant. Il faut maintenant quitter la ville au plus vite alors que tous les hommes qui disposent d'une arme veulent mettre la main sur Duke.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand vient le mois de janvier, vient le nouvel album de Duke. C'est comme ça, c'est tous les ans la même chose, à quelques jours près, depuis janvier 2017. Et... comment dire, à l'intérieur de l'album, c'est aussi un peu toujours la même chose. Ces épisodes de Duke qui se succédent avec une régularité métronomique semblent avoir renoncé à surprendre, voire même à réellement avancer dans leur intrigue, notre homme ayant toujours sur lui la grosse somme d'argent qu'il trimballe depuis plusieurs mois de janvier. Mais rassurez-vous, il va enfin se passer quelque chose dans ce septième épisode. Dans la plus pure tradition de la Hermann family, ça sera essentiellement violent et pas très riche en dialogues, mais quelques surprises nous attendent alors que la confrontation avec King est inévitable. Les enchainements concoctés par Yves H au scénario ont toujours un certain côté improbable, ils ressemblent plus à une suite de scènes cinématographiques qu'au résultat d'une patiente construction. Mais Hermann père est là pour leur donner sa patte inimitable : des paysages pluvieux, des costumes verts et des robes roses dans les rues poussiéreuses d'une ville de l'Ouest américain. Et une grande case en page 49 qui montre que c'est toujours lui le patron, même si, parfois, les visages de ses protagonistes un peu déformés traduisent son travail sans filet. Duke n'est pas une série phare dans son genre, loin s'en faut. Mais son dessinateur continue son travail d'artisan infatigable, avec un univers unique que le reste du métier a tout simplement renoncé à imiter.