L'histoire de la série :
L’inspecteur de police Forester Hill est soupçonné du meurtre de sa femme, Dana Anderson, étoile montante d’Hollywood. Mais un trou de mémoire localisé sur le moment du crime, l’empêche de distinguer son éventuelle implication. Faute de preuve, Forester a été jugé innocent. En revanche, le fantôme de Dana est persuadé que son mari l’a assassinée. Pour se venger, elle le hante, dans la robe rouge de soirée qu’elle portait au moment de sa mort, le harcelant en permanence de sa jalousie maladive. Aux yeux des autres, Forester parle souvent tout seul…
L'histoire :
Ce jour là, un couple promène ses chiens dans un sous-bois enneigé, lorsque le flair des molosses les attire vers une charogne de choix : le cadavre d’un homme, appuyé contre un arbre. L’inspecteur Forester Hill profite alors d’un jour de congé pour regarder un film dans lequel son épouse, la célèbre et défunte actrice Dana Anderson, tenait le rôle principal. Il est dérangé alors qu’il papote, comme d’habitude, avec le fantôme de sa femme. Ses collègues sont perplexes devant cette nouvelle affaire : dans la main du cadavre se trouvait l’adresse de Forester et dans la poche du pantalon, une photo de Dana dans un cimetière. Lorsqu’il voit la photo, Forester est interloqué : Dana est photographiée adossée à sa propre tombe ! Or celle-ci n’a évidemment été érigée qu’après sa mort… Le macchabée est identifié : il s’agit d’un ancien militaire, déjà recherché pour 8 meurtres, et dont la particularité est de posséder une Porsche. Profitant de l’absence de Forester, qui reçoit ces informations en compagnie de ses collègues, une jeune femme emmitouflée dans son anorak glisse une enveloppe sous la porte de son domicile. Le fantôme de Dana trépigne de savoir ce qu’elle contient. Elle est satisfaite quand Forester rentre et ouvre le courrier : il s’agit d’une nouvelle photo d’elle, tranquillement en train de lire un journal daté du lendemain de sa mort…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin ! Après avoir posé l’énigme principale de la série au premier tome – à savoir qui a tué Dana Anderson – le scénariste Mythic nous révèle dans cet ultime volet son entière explication. Les enquêtes indépendantes et intermédiaires qui ont constitué le cœur de ce polyptique (les tomes de 1 à 6), auront parfaitement fait durer le suspens, retardant de manière exquise la délivrance jubilatoire de ces révélations, s’avérant au passage de divertissants petits polars teintés de fantastiques. Pour ce mystère ultime, Mythic joue de nouveau avec nos nerfs : comment Dana peut-elle être photographiée sur sa propre tombe ? Est-elle réellement morte ? Qui est cette jeune femme qui complote autour de Forester et qui ressemble tant à sa défunte épouse ? Le policier se met à douter sur l’identification qu’il a jadis faite du corps : elle était défigurée et lui était pour le moins bouleversé. Mais si Dana est vivante, qui est la femme qui a été assassinée ? Par qui ? Et d’ailleurs comment le fantôme de Dana peut-il exister ? Que de questions… qui trouveront finalement toutes leurs réponses (mais pas dans cet article, hinhinhin). Bref, sur un dessin juste et délectable de Kas, vétéran du 9e art dont il n’est guère besoin de louer encore les talents réalistes, Mythic livre sans doute l’intrigue la plus prenante de la série. D’une part, en raison de l’attente qu’a suscité le mystère, d’autre part parce qu’il sait y faire pour brouiller les pistes. Une belle série policière est désormais bouclée, en 7 tomes.
