L'histoire :
Au printemps 1945, la guerre du Pacifique – essentiellement entre le Japon et les USA – a tendance à s’enliser. Les affrontements aériens entre pilotes américains et japonais sont quotidiens. Et les japonais n’hésitent plus à envoyer des pilotes kamikazes s’écraser sur les bâtiments ennemis. C’est ainsi que, pour l’honneur de sa famille et la gloire de l’empereur, Yoshitaro est largué par un bombardier avec pour mission de s’écraser sur le flan du cuirassé… sur lequel se trouvent Angela et Betty Lutton. Car à son grand désespoir, la WASP Angela continue de servir de « nurse » à la starlette, dont la présence remonte le moral des troupes. Lors de la collision, l’impressionnante explosion provoque le naufrage du navire. En compagnie d’une foule de rescapés, Angela et Betty se retrouvent accrochées à un radeau flottant. Un épisode de guerre de plus pour Angela ; une tragédie pour Betty, qui ne sait pas retenir ses crises de nerf. Quelques minutes plus tôt, Rob, à bord de son Mustang P-51, avait dégommé un autre bombardier porteur de kamikaze. Là aussi, l’explosion avait été puissante et elle avait endommagé son aile et son gouvernail lorsqu’il était passé à travers les débris. Maintenant, il tente de rejoindre en catastrophe la base d’Iwo Jima, une petite île volcanique à mi-chemin entre le Japon et les Marianne, récemment prise par les américains. Malgré son zinc qui vole de biais, il parvient à se poser sur le sable de la piste et s’en sort juste avec un œil au beurre noir. Lorsqu’Angela est elle aussi rapatriée sur Iwo Jima, elle est aux anges d’y retrouver son Rob !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le tome 1 paru en 2014, c’est devenu un rituel fort appréciable : chaque année, novembre procure aux étals des libraires un nouvel opus d’Angel Wings, saga aéronautique se déroulant durant la guerre du Pacifique. Le capital sympathie que l’on porte à cette série a plusieurs origines. Primo, l’héroïne est une militaire attachante, courageuse, patriote, souriante et fort plaisamment dotée en courbes avantageuses (surtout au niveau de la poitrine). Deuxio, elle est dessinée par Romain Hugault, un artiste lui-même pilote d’avion, qui mériterait qu’on invente des notes supérieures au barème maximum, tant il est appliqué dans les détails de ses appareils, de ses décors, de ses personnages (surtout au niveau de la poitrine). C’est bien simple, il dessine toutes les têtes de vis des plaques de métal qui constituent la carlingue de ses engins volants, restitués avec l’engagement du passionné. Et les experts affirment régulièrement qu’il n’en manque pas une. Tertio, le scénariste Yann est un vétéran du 9ème art, lui aussi grand fana d’aviation, érudit concernant la période et as du dialogue (et pas qu’au niveau de la poitrine). Quatro, les latitudes pacifiques ne sont pas les plus communément croisées en matière de Seconde Guerre Mondiale, et leur exotisme offre autant de fraîcheur narrative que de jolies couleurs contrastées. Cette quadruple équation s’harmonise une fois encore en un résultat plus que positif. En sus des nombreux ballets aériens inhérents au concept et magistralement orchestrés ; en sus des amours on ne peut plus contrariées de notre amie Angela ; Yann évoque cette fois le patriotisme dément des kamikazes, l’île d’Iwo Jima (haut lieu de la célèbre photo du planté de drapeau par les marines sur le Mont Suribachi ; cf. le film de Clint Eastwood) et prépare le point final de la guerre, avec les essais du projet Manhattan. Et cet ultime épisode est (snif) a priori prévu pour le prochain tome… (snif snif).