L'histoire :
La pulpeuse Angela poursuit son engagement au sein de la WASP (Women Airforce Service Pilots) durant la guerre du Pacifique. Elle convoie notamment la starlette Betty Lutton sur l’atoll d’Ulithi, une base arrière de la flotte américaine dans le Pacifique, afin que celle-ci motive les soldats. Mais alors que leur hydravion Grumman Duck approche de l’atoll, ils sont mitraillés par deux « Rufes » japonais. Ils sont immédiatement sauvés par des avions américains, l’escorte qu’ils attendaient. Leur flotteur est cependant gravement perforé, ce qui oblige Angela à un amerrissage non conventionnel, qui se termine sur la plage, au milieu des soldats qui font bronzette. Le colonel de la base convoque alors la jeune femme et lui rappelle son devoir : servir de nounou à Betty Lutton, malgré ses caprices et sa dépendance aux amphétamines. Il lui laisse toutefois entendre qu’une seconde mission, plus proche de la diplomatie sensible, l’attend bientôt. En effet, un aviateur et capitaine japonais a accepté de coopérer avec les américains pour tenter de négocier avec Hiro-Hito la reddition de son pays et éviter ainsi des millions de morts de part et d’autre. Le capitaine Sumino cherche aussi et surtout à éviter la peine de mort promise à sa sœur, car cette dernière est accusée de haute trahison…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chic chic chic, notre sexy pilote Angela (à poitrine généreuse) rempile pour un cycle de 3 albums. De splendides carlingues, de splendides pin-ups et de splendides paysages exotiques des atolls du Pacifique se révèlent toujours la sainte trinité gagnante pour cette série aéronautique qui cartonne (plus de 150 000 exemplaires vendus pour la série ; plus d’un million, tous albums confondus, du dessinateur, selon l’éditeur). Le scénariste Yann n’a guère besoin de forcer son talent pour laisser s’exprimer le dessin ultra-réaliste de Romain Hugault. L’histoire est ici assez commune à celle des précédents volets – cela dit, il y a guère de possibilités de faire dans l’originalité étant donné le périmètre restreint, car voulu réaliste, durant la guerre du Pacifique. Le canevas narratif est cela dit tout à fait accrocheur, précisément documenté et idéalement rythmé. Notre héroïne (à forte poitrine) (ah… on l’avait déjà dit) se confronte de nouveau au convoyage de pin-ups, à des attaques aériennes impromptues, elle est un petit rouage utile aux grandes manœuvres diplomatiques, un soldat obéissant et quantité négligeable. Et néanmoins une vraie héroïne attachante, de par son courage, son sang-froid, ses compétences sur gros porteur, son regard de braise et sa poitrine avenante (et oui). Pour l’œil du fan, c’est de nouveau un immense bonheur, un florilège ultra réaliste de cases géantes et spectaculaires, baignées de lumières et donc de couleurs contrastées, qu’il s’agisse de vues panoramiques en plongée sur un lagon bleu turquoise, de joutes aériennes périlleuses entre zincs fourmillants de détails, ou de personnages en gros plans aux traits expressifs. Et Angela en bikini sur la plage. Et Angela qui canarde accrochée à sa mitrailleuse. Et Angela qui rit et… qui pleure…