L'histoire :
Prisonniers des bannis, Zack, Archer et consort sont libérés par le père de Yuki. Ils a exterminés tous les rippers avec son katana. Suite à cet évènement, Yuki et son père ont une petite discussion. Le père reproche à Yuki de s'être embarquée bille en tête dans cette escapade. Yuki réplique que son père n'a pas su sauver sa mère. L'explication de texte terminée, ils se prennent dans les bras l'un de l'autre... A Fort Apache, Holden et sa bande ont capturé Bagster. Suite à la mort de Céline, ils exigent qu'Archer revienne, que Bagster soit banni, que Kingsten soit suspendue et que les rations alimentaires soient équitables pour tous. Les ados sont en colère et ils n'en démordent pas, laissant les adultes face à leurs incertitudes. Les ados ont de quoi voir venir. Sur le haut de l'immeuble, ils ont des saucisses, de la bière et des cigarettes ! Sur la route qui les ramène à Fort Apache, Archer, Zack et toute la bande tombent sur un Ripper géant qui se nourrit... de rippers. Le père de Yuki sort alors son bazooka et envoie une roquette en direction de ce nouveau monstre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce 5ème et dernier tome, Gung Ho livre son épilogue dans un final haletant qui prend une tournure étonnante. La lutte opposant les rippers aux humains devient quelque part annexe, même si on découvre un ripper géant qui se nourrit de ses congénères (rappelant au passage la noirceur du tableur de Francisco Goya Saturne dévorant un de ses fils). Le cœur du récit se déporte sur une opposition entre les jeunes, qui réclament plus de justice et qui veulent s'affranchir de l'autorité, et le conservatisme des adultes. C'est l'injuste bannissement d'Archer accusé à tort d'avoir provoqué le suicide de Céline qui a mis le feu aux poudres. Benjamin Von Eckartsberg retranscrit parfaitement ce rapport de forces qui finit dans un bain de sang dans ce récit aux accents de Sa Majesté des mouches (le roman de William Holding). Le dessin à la palette graphique de Thomas Von Kummant force le respect tant il parvient à créer une atmosphère à la fois légère et sombre, d'une folle vivacité. Tant et si bien qu'on a l'impression de se retrouver dans un long-métrage apocalyptique du type The Maze runner (Le labyrinthe en VF). Cette série est une pure merveille. Elle a toute les chances de faire figure de référence dans le monde d'après de la BD.