L'histoire :
La vie se poursuit après l’attaque des rippers à l’intérieur de l’enceinte du fort. Lors de celle-ci, Zack a fait preuve d’héroïsme : il a tué un ripper à coups de hache. Sa bravoure lui vaut une petite notoriété auprès de la gente féminine. Alors qu’il est d’astreinte de surveillance sur un mirador, il commence sa journée par régler son compte à Bruno, qui a failli le dégommer la veille (intentionnellement ?) avec son fusil. Puis, tandis que les adultes font une sortie de chasse en 4x4 pour amoindrir la prolifération de rippers alentour des derniers jours, son frère Archer paye un coup à boire à toute la bande d’ados, pour calmer le jeu. Zack repart en moto-cross avec Pauline derrière lui, totalement subjuguée par ce héros. Dans les jours qui suivent, Archer reste un impertinent délinquant (il tague les murs de dessins obscènes), tandis que Zack passe du bon temps avec Pauline. C’est alors qu’arrive, devant la porte du fort, un couple, à pieds. Ils sont couverts de sang, mais indemnes. Il s’agit du nouveau maître d’arme Tanaka Hasegawa, jadis star des arts martiaux, et de sa fille Yuki. Ils sont les uniques survivants d’une attaque de rippers sur le convoi ferroviaire qui les amenait au fort. Zack dévisage aussitôt la jolie Yuki…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le premier tome avait planté un contexte post-apocalyptique particulièrement intrigant : un camp retranché, une menace extérieure, une organisation sociale militaire, des héros indisciplinés… La révélation des dangereux « rippers » (des singes blancs mutants, massifs et agressifs) en fin de tome redistribuait les cartes pour les 4 albums à venir (ou 8 demi-albums au format luxe et géant). Dans ce second volet, le scénariste Benjamin von Eckartsberg développe son récit autour de deux axes. D’une part, il fait une grande place aux jeux amoureux et/ou sexuels entre les jeunes protagonistes, et notamment aux tumultueuses idylles de Zack. Quelques séquences puissantes et explicites – mais pas voyeuristes ! – feront mouche, l’humour en prime. D’autre part, et c’est bien normal, la menace des rippers sous-tend toujours fermement le suspens. Le sang va encore couler et pas qu’un peu. Les scènes d’action haletantes demeurent elles aussi d’une belle efficacité. Ces événements sont surtout emballées par le dessin infographique majestueusement monstrueux (ou monstrueusement majestueux) de Thomy von Kumant. Les personnages semi-réalistes et expressifs, sans contours de forme, évoluent dans des décors ultra-réalistes, bien que souvent réalisés à base de textures, tâches mouchetées, dégradés de flou et coups de brosses photoshopisées. Leur assemblage subtil est saisissant de modernisme et d’efficacité. Les cinq tomes que comptera à terme cette série « post-apocalyptique sentimentale d’horreur » sont d’ores et déjà promis à un beau succès.