L'histoire :
Ils sont petits, verts, nombreux, stupides, et il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Perdu, il ne s’agit pas des bédiens, mais bel et bien des Gobelins ! Ce sont les bizuths de l’héroic-fantasy : cibles d’entraînement pour aventuriers débutants, jouets des enfants trolls et cure-dents pour les dragons. Ils doivent déployer des stratégies toujours plus loufoques pour tenter de survivre au funeste destin qui les attend. Autant le dire, ce n’est pas gagné ! Cependant, certains ont des visions de grandeur et aspirent à une plus grande liberté ou un plus grand pouvoir. Certains volent aux riches pour donner aux gobelins, d’autres tentent de dompter un dragon, d’autres encore rêvent de devenir flamands roses et voient même leur rêve se réaliser. Des idées, ils en ont à revendre, des mauvaises jusqu’aux… très mauvaises. Mais quelque chose – appelons cela la malchance – plane toujours dans l’air pour faire capoter leurs plans…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce recueil de gags peut se vanter de faire mouche, question originalité. En effet, les gobelins sont souvent les seconds-couteaux de la plupart des quêtes d’heroïc-fantasy. L’idée de leur attribuer une promotion, et de les élever au grade de personnage principal est excellente, d’autant plus que cela permet de les humilier davantage ! En outre, cela associe le classique genre de l’héroic-fantasy à celui de l’humour, sur un style loufoque à souhait. Le mélange est plutôt enthousiasmant dans son ensemble. Même si quelques planches ne sont que moyennement convaincantes, la plupart d’entre elles prêtent à rire et même, parfois, provoquent la franche hilarité chez le lecteur. On prend beaucoup de plaisir à assister aux réflexions primaires de ces crétins de gobelins et surtout aux situations dans lesquelles ils se retrouvent. Sur ces historiettes originales et bien menées, le dessin est d’une facture analogue. Globalement assez simples, les grandes cases et les plans larges sont plutôt appliqués, les arrière-plans loin d’être saccadés. Juste, parfois, les personnages sont-ils trop simplement représentés. Mais leurs tronches pas croyables gomment rapidement ce sentiment d’un éclat de rire…
