L'histoire :
Opale est un monde entièrement recouvert de forêts. Les nombreuses peuplades qui la garnissent sont toutes sous le joug d’un pouvoir religieux appelé la Lumière. A sa tête depuis des millénaires, le pontife Xarchias, un être maléfique, se régénère en vampirisant de jeunes victimes. Nul ne peut contester son pouvoir ou mettre en péril le culte de la Lumière sans être immédiatement inquiété par ses prêtres ou exterminé par ses puissantes armées. Issu d’un petit village pépère, Darko a appris qu’il était l’élu, celui qui doit réaliser la prophétie : libérer les cinq royaumes et faire revenir les titans. Pour cela, il est aidé par son oncle, un barde aux milles ressources, et par sa frangine Sleilo, une danseuse très sexy. Il dispose aussi d’un bracelet qui lui permet d’appeler Ghörg le fidèle et monstrueux guerrier démoniaque, mais seulement une fois par lune. Depuis sa dernière aventure, le petit groupe a été rejoint par Tara, une ancienne guerrière de Xarchias, encore plus sexy que Sleilo.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Christophe Arleston (Lanfeust de Troy...), dont l’inspiration puise tout droit dans les ouvrages de Tolkien, ne s’est pas foulé. Au scénario, il réitère copieusement les recettes de ses séries cultes au grès des mondes de Troy (action hémoglobinesque + humour djeunz). Sur Opale comme sur Troy, on s’étripe à coup de hache, on se balance des sortilèges dans les dents et on termine généralement les combats par une blague bienvenue, histoire de détendre l’atmosphère. L’humour, moins présent que dans les séries parallèles sur Troy, n’était pas indispensable (sans pour autant être de mauvais goût) tant le dessin de Philippe Pellet (Les guerriers) est précis. Moins facétieux que celui de Tarquin ou Mourier, le chouette coup de crayon de Pellet illustre parfaitement la quête de Darko et en fait une aventure fort plaisante à suivre. Les scènes d’action sont parfaitement rendues, les créatures bigarrées et réjouissantes, et la mythologie d’Opale plutôt enthousiasmante. Le principal travers reste le manichéisme d’un Arleston qui ne pousse pas très loin la psychologie des personnages : les héros sont sages et vertueux, les prêtres sont tous d’horribles traîtres, vicieux et machiavéliques, et le méchant, houlala qu’est-ce qu’il est méchant ! Il y a fort à parier que Darko s’enverra (quand même) Tara, le paladin sans cœur, avant la fin du cycle. Bref, une aventure d’honnête facture dans laquelle on ne s’ennuie pas, mais qui ne renouvelle pas vraiment le genre.