L'histoire :
Une prophétie doit s’accomplir sur la planète forestière d’Opale. Darko, un jeune homme que rien de prédestinait à devenir un héros doit renverser les prêtres de la Lumière et faire revenir les Titans pour libérer les cinq royaumes. Accompagné par sa sœur Sleilo et son oncle le sage Urfold, Darko a également rallié à sa cause la ravissante guerrière Tara, à l'origine au service du redoutable pontife Xarchias. Après moultes péripéties, Darko a appris que les Titans s’étaient réfugiés derrières les hautes montagnes de la Dorsale. Mais pour parvenir à accomplir la prophétie, Darko a beaucoup de progrès à faire dans la maîtrise de sa pierre de magie. Pour cela, il se rend avec ses compagnons dans la jungle Mardoze, pour y suivre une initiation prodiguée par le sage Shelminis. Alors qu’ils traversent une mer intérieure, leur navire est attaqué par des serpents des profondeurs et l’un d’entre eux mord Darko à la jambe. Ankylosé par le venin de la bestiole, Darko doit alors trouver d’urgence un antidote. Emprisonnés dans des geôles humides de la ville portuaire de Nénuphe, la petite troupe se lie d’amitié avec le velu et costaud Poil-luisant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rien de très nouveau dans ce nouvel épisode : dans l’optique d’accomplir sa quête (qui se réalisera aux calendes grecques), Darko et sa bande endurent une foultitude de péripéties, batailles et tergiversations qui peuvent couvrir au final de nombreux albums. Jusqu’où Christophe Arleston va-t-il faire durer le plaisir (et les royalties) ? Il y a évidement de (très) fortes similitudes dans le schéma narratif avec sa série culte, Lanfeust de Troy. L’humour dont fait preuve le scénariste est strictement le même, ainsi que la quête à rebondissements dans un univers d’heroïc fantasy standard. Pourtant, les encrages cristallins de Philippe Pellet apportent une ambiance bien plus réaliste à ces aventures d’un classicisme absolu. Malgré un dessin de très haut niveau, on regrette juste que ce dernier fasse souvent la part belle aux personnages, dans des cases souvent dénués de décors. Lorsque les (rares) scènes de transition se font nécessaires, le cadre est tout simplement somptueux (le plan large sur la ville de Nénuphe, le repaire de Kamphre d’Yrkone…). A eux seuls, décors, architectures, costumes et surtout l’incroyable et réjouissant bestiaire, valent qu’on s’attarde sur cette série.