L'histoire :
Au-delà des hauts pics de la Dorsale, sommets infranchissables, les redoutables guerriers klaoptèques, un peuple ayant fui les vicissitudes de la Lumière, ont trouvé refuge dans une vallée volcanique. C’est là que Darko, Sleilo, Tara et Urfold découvrent les restes des cadavres des Titans et de leur guide, Cohars, soumis à la puissance d’une pierre noire aux pouvoirs ténébreux. Ils parviennent néanmoins à arracher le dernier Titan survivant à l’enfer du cachot de la montagne et à mettre fin à ses tortures. Alors que celui-ci doute de la résistance de Sleilo à l’emprise maléfique de la pierre noire, elle parvient à la maîtriser, à dompter le peuple klaoptèque et ainsi à libérer ses amis. Au Havre, Kamphre d’Yrkhone, le sorcier nécromant, a éliminé et remplacé, grâce à ses démons du onzième cercle, le pontife Xarchias. Les Titans morts, Sleilo décide alors d’adopter la même stratégie que leur adversaire et convainc ses amis d’aller au cœur même des onze cercles infernaux, afin d’y lever une armée de démons. Hésitants quant à ouvrir aux démons la porte des enfers et leur donner accès au monde d’Opale, ses amis la suivent néanmoins pour libérer Ghörg, prisonnier du onzième cercle. Celui-ci doit les aide à rassembler des « natifs », des démons « naturels », pour combattre sur Opale les âmes humaines damnées, les plus noires des créatures et les plus puissants des démons, occupant les dixième et onzième cercle. Sleilo, guidée par son amour Bynöod, prisonnier du dixième cercle, celui des âmes perdues, ainsi que Darko, Tara et Urfold parviendront-ils à délivrer les cinq royaumes du nécromant, nouveau maître de la lumière ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Arleston poursuit dans ce huitième tome – et peut-être antépénultième ? – la quête prophétique de Darko et de ses compagnons, sa sœur Sleilo, l’ex-général des Paladins Tara, amoureuse de Sleilo et fille de… et son oncle de barde Urfold. Si deux années sont nécessaires à la sortie de chaque album, sans doute est-ce dû à la minutieuse préparation du scénario qui allie toujours les ingrédients nécessaires à une bonne histoire d’heroïc-fantasy. Le professionnalisme est là, l’inventivité aussi, l’originalité également, même si celle-ci s’étiole au fil des albums. Il n’en reste pas moins qu’on partage une grande saga de pure fantasy, grâce à l’un des maîtres créateurs de ces univers. Le bestiaire est riche, peut-être parfois trop peu développé, mais l’abondance des rebondissements et des situations pallie à ce manque. Le voyage de nos héros au sein des cercles infernaux constitue un récit envoûtant et prenant, même si l’on devine assez aisément son devenir. Contrairement à son habitude et aux épisodes précédents, Philippe Pellet éprouve quelques difficultés dans l’épilogue de ce tome, notamment sur les plans rapprochés de visage, plus précisément sur ceux de Darko. On est même surpris de ce manque de précision du dessin de la part de Pellet qui, heureusement, se rattrape très vite. Nous annoncions au septième tome que la série était prévue en huit, mais que sans doute celle-ci allait perdurer. Oui, l’aventure perdure, et dure, mais pour encore combien de tomes ? Un neuvième tome signant l’épilogue de l’aventure serait de bonne augure pour que cette saga garde sa saveur.