L'histoire :
Au sommaire de ce numéro (kiosque) :
- Spawn #184 : The End, #185 End Game part 1 (La fin et Fin de partie, 1ère partie) : Cyan, Nyx et la Légion des Hellspawn ont aidé Al Simmons à affronter sa propre fille, Morana, façonnée à l'image du démon Mammon. A l'issue de la terrible bataille, le groupe d'humains peut réintégrer la Terre, mais Simmons demeure seul. Il s'apprête désormais à mettre fin à sa malédiction, à commettre l'irréparable...
- Spawn Godslayer #8 (Le Tueur de dieux) : Praelyx, la Déesse de la Vengeance, est persuadée que la mort de son frère jumeau est imputable au Tueur de Dieux. Mais le reste du Panthéon d'Arcadie ne réagit pas face à la mort de Delpho. Elle décide alors de braver les siens en sollicitant son oncle, le Seigneur Tyramus, qui règne sur les Ténèbres. S'il accepte la requête de sa nièce, il libérera les Pillards de Nihilon, une horde de démon qui détruiront tout sur leur passage...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est la révolution dans l'univers de Spawn. Revenu aux affaires de la série qu'il a créée, Todd McFarlane a cette fois-ci décidé de frapper un très grand coup. Et pour cause : l'épisode #185 est celui qui marque la mort d'Al Simmons ! Spawn le maudit comprend qu'il ne prendra jamais le dessus et décide alors de se supprimer, purement et simplement. L'auteur canadien prend donc un risque éditorial énorme, mais qui semble logique avec le recul (plus de dix ans depuis la création du personnage phare de ses productions). A force de multiplier les séries dérivées, les fans ont fini par comprendre que l'histoire de la malédiction des Hellspawn est plus importante que l'un d'entre-eux, fut-il unique ! N'empêche, cela ne manque pas de culot. Et avec cette révolution, c'est aussi toute la donne des équipes artistiques qui est revue. Exit David Hine et Brian Haberlin. Si les deux auteurs n'ont pas démérité, en particulier le scénariste, on ne gardera pas d'excellents souvenirs du graphiste-coloriste, dont le style n'a jamais réussi à faire l'unanimité parmi les fans. C'est donc l'ami Todd himself qui se cogne au reboot de la série, et il débarque Brian Holguin du Spawn : Godslayer pour intégrer la série régulière. Conséquence immédiate : tombé de rideau pour le Tueur de Dieux, qui s’avérait être une belle réussite. Merci à Philip Tan pour son boulot formidable et ses planches aussi épiques que le récit médiéval fantastique qui s'achève, plutôt correctement pour une série avortée... Mais la cerise sur le gâteau, c'est l'arrivée de Whilce Portacio. Spawn entre avec lui dans le rayon du comics pour adulte. Avec un encrage digital exécuté également par McFarlane, le graphisme devient extrêmement réaliste et les couleurs tirent le plus souvent entre le gris et le noir, amenant un aspect visuel très inquiétant. Mais si Simmons est mort, qu'advient-il de l'histoire ? Elle est un éternel recommencement, une malédiction intemporelle, qui frappe maintenant quelqu'un d'autre... A vous de le découvrir, mais sachez que les dés sont jetés !