L'histoire :
Yorick continue sa progression vers le laboratoire du docteur Mann, à San Francisco. Pendant que ses compagnons dorment, le jeune homme ne trouve pas le sommeil et sort se promener. Passant devant une église, il pénètre à l’intérieur. Il hèle, mais personne ne lui répond, jusqu’au moment où une jeune femme le menace d’une bombe aérosol et d’un briquet. Elle lui demande de sortir et d’aller rejoindre les amazones. Mais Yorick rétorque ne pas en faire parti, la jeune femme utilise alors son arme et le dirige vers celui qu’elle a en face. Yorick est obligé d’enlever sa cape et son masque à gaz, provoquant la surprise chez la jeune femme. Le dernier homme lui explique alors comment il est arrivé jusqu’à cette église, puis écoute l’histoire de celle qui se nomme Beth, comme sa petite amie… Tous deux partagent leurs souffrances et une chose en amenant une autre… ils font l’amour. Yorick se sent alors coupable d’avoir trahis sa Beth. La jeune femme lui dit qu’elle n’est peut-être plus de ce monde, mettant ainsi le doute chez le dernier homme. Leur conversation est alors interrompue par l’arrivée d’amazones à l’intérieur de l’église…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le début de la série était vraiment sympathique, avec ce tome 5, Y le dernier homme prend une dimension absolument fabuleuse. En effet, la saga à suspens de Brian K. Vaughan s’avère rythmée, intrigante et surtout riche en rebondissements. Le scénariste d’Ex Machina (chez Panini) et de la série télé Lost nous offre un volume riche en révélations. Comment et pourquoi Yorick est-il toujours en vie ? Beth est-elle toujours de ce monde ? Quel a été le parcours d’Hero ? Ces questions trouvent ici leurs réponses et nombre d’autres mystères sont également levés. Ainsi, comment ne pas adorer le personnage d’Hero, la sœur de Yorick, en voyant son envie de vivre, ce qui tranche avec l’avis qu’on pouvait avoir d’elle jusqu’à présent. Les thématiques sont nombreuses et amenées avec tact par le scénariste : le pardon, l’infidélité et la mort (de qui ?) viennent conforter et renforcer la série. Côté dessin, Pia Guerra nous offre un trait fin et des décors présents mais peu détaillés. Mais l’attrait majeur de la série tient évidemment dans le dénouement de l’histoire… et il faut reconnaître que le scénariste sait jouer avec nos nerfs. Cette fois-ci, toutefois, la déception n’est pas de rigueur, tant l’histoire avance à grand pas. Un tome de grandes qualités où l’on a bien du mal à décrocher jusqu’à l’ultime page : le signe d’une réussite !