L'histoire :
Yorick, le dernier homme sur Terre, a encore du mal à se remettre de ses dernières émotions. Lors de son passage à Marrisville, il s'était attaché à la douce Sonia et il en veut à Héro, sa sœur de l'avoir tuée. Le jeune homme a pris le train avec l'agent 355 et la doctoresse Mann. Alors qu'il est un peu perdu dans ses pensées, un bruit se fait entendre sur le toit du wagon. La garde du corps de Yorick ne plaisante pas et sort pour vérifier ce que cela peut être. Une femme blonde, armée d'un fusil à lunette, s'y trouve. Après quelques coups échangés, l'agent 355 la maîtrise. Cette inconnue prétend être une scientifique russe envoyée aux USA pour assister au retour d'une navette provenant de la station spatiale internationale. L’atterrissage devant se faire sur le territoire américain, sa présence se justifie. Simultanément, dans le Missouri, un groupe armé de femmes venant d'Israël recherche Yorick et ce, à des fins méconnues. Dans l'espace, l'équipage de la navette s'apprête à amorcer la descente. A bord, deux hommes sont encore en vie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous pensez qu'être le dernier homme sur Terre au milieu de toutes les femmes pourrait être le paradis, c'est que vous n'avez pas encore lu Y, le dernier homme. En effet, au lendemain d'un terrible androcide, Yorick aurait pu se réjouir, mais au vue de la violence et des changements soudains de la société qu'il connaissait, il préfère se faire discret. Accompagné par son petit singe mâle Esperluette, lui aussi seul survivant au terrible drame, et de deux femmes (l'une est son garde du corps et l'autre une scientifique), le héros cherche un moyen de rejoindre sa petite amie située à l'autre bout du globe terrestre. Entre la quête de vérité sur la catastrophe mondiale et le périple amoureux, la série accumule les rebondissements avec une mécanique affutée et rigoureuse. Le scénariste, Brian K. Vaughan, délivre une narration précise où l'humour est très présent et où les surprises sont nombreuses. Dans ce second recueil de 320 pages, il y a des séquences mémorables comme l’atterrissage de la navette, l'hommage au théâtre ou la petite séance de torture de Yorick. Pia Guerra illustre la quasi-intégralité de l'album avec un trait fin et réaliste qui, sans effet spectaculaire, remplit parfaitement son rôle. La canadienne est remplacée pour quelques planches par Goran Parlov et Paul Chadwick, qui illustrent leurs pages dans un style similaire. Un second opus de qualité pour une série incontournable.