L'histoire :
Plusieurs semaines ont passé depuis que Rose a été gravement blessée. Au sortir d'un sommeil de plusieurs jours, la jeune femme retrouve Yorick qui lui confie qu’il va bientôt partir pour Paris avec l'agent 355. Le soir venu, Rose appelle ses supérieurs en Australie et leur annonce qu'elle déserte : elle souhaite vivre sa relation amoureuse pleinement avec le docteur Mann. La convalescente confie alors à Allison Mann sa volonté de vivre avec elle, mais l'instant suivant, le médecin se met à saigner sans raison. Avant de tomber dans les vapes, le docteur Mann lui dit d'aller à l'institut bioéthique. Entendant Rose crier, 355 rentre dans leur chambre. Il la découvre ensanglantée et met en joue la déserteuse. La tension tombe cependant assez vite et l'agent 355 subtilise une ambulance pour se rendre à l'endroit indiqué par Allison. Déstabilisée en se réveillant dans un lit d'hôpital, celle-ci se trouve rassurée par la présence de sa mère… mais également surprise, car celle-ci souhaite lui présenter quelqu'un qu'elle connaît très bien : son père.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les énigmes dispatchées par Brian K. Vaughan depuis le commencement d'Y le dernier homme se résolvent les unes après les autres dans ce tome de fait très riche en révélations. Au devant d'explications scientifiques, la compréhension du scénario reste limpide et les rebondissements, comme l'apparition du père d'Allison, agrémentent parfaitement la lecture, la rendant passionnante. Le scénariste ramène également des personnages qu'on a auparavant croisés, tel que Waverly. On découvre ainsi ce qu'elle a pu devenir, depuis que sa route a croisé celle du dernier homme. L'humour est toujours aussi présent et Yorick se pourfend une fois encore de répliques décalées à souhait. Ce volet reste également de bonne qualité en termes de dessins. Pia Guerra et Goran Sudzuka réalisent une performance honorable. Leurs deux styles étant assez proches, on peine à différencier qui illustre telle planche ou telle autre, et en soi, c'est un très bon point ! Certaines cases sont également très bien réalisées, notamment celle mettant en scène Beth à Paris sous la pluie. Un album une fois encore très intéressant et qui nous amène vers une fin que l'on espère dantesque.