L'histoire :
Au départ de Chine, Yorick et l’agent 355 n’auraient jamais pensé croiser des militaires russes. Suite à un quiproquo, le dernier homme et sa garde du corps se retrouvent même obligés d’en venir aux mains pour pouvoir enfin atteindre Paris. Là-bas, Héro et Beth (celle de Cooksfield) patientent avec Nasa et Ciba, en espérant que Yorick réussira à rejoindre la capitale française. En arrivant, celui-ci et 355 trouvent refuge dans un premier temps près du métro, dans les catacombes. La nuit passée, la garde du corps emmène son protégé près de l’arc de triomphe et lui confie l’écharpe qu’elle a tricotée depuis maintenant cinq années. Si l’agent 355 a choisi ce lieu, c’est tout simplement qu’elle a donné rendez-vous à Beth ici-même. Elle voit donc son chemin, ainsi que celui de Yorick, s’achever. La jeune femme arrive alors et saute de joie dans les bras de celui qui l’avait demandée en mariage peu avant la catastrophe. Heureux, tous deux passent alors un long moment ensemble. Alors que tout se passe bien, Beth fond en larmes. Elle lui confie alors les mots qu’il n’a pu entendre il y a cinq de cela…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il aura fallu pas moins de dix tomes pour découvrir la fin du périple de Yorick, jeune garçon banal, qui se retrouve du jour au lendemain le dernier mâle de l’espèce humaine. Avec cette idée de base originale et une efficacité incroyable, Brian K. Vaughan a su faire de ce récit une œuvre à part entière, additif au point de vouloir absolument connaître la suite ou les explications d’un tel phénomène. Le scénariste a répondu patiemment à chacune des questions, sans jamais bâcler son sujet. Les révélations concernant l’éradication de la gente masculine ont été faite dans le 9e opus de la série, il reste cependant pas mal de chose à conclure. De l’éventuel rencontre entre Beth et Yorick, des forces militaires israéliennes qui le pourchassent, etc. Ce dernier volet se conclue agréablement et de façon presque positive (à vous de le découvrir). Le denier chapitre est une bien jolie pirouette de la part de l’auteur qui, en plus de montrer ou de sous-entendre les destinées de certains personnages, dévoile aussi comment ils évoluent des dizaines d’années plus tard. Efficace eux aussi, les dessins de Pia Guerra n’ont jamais été aussi soignés. Les pleines pages sont carrément impressionnantes et les rêves de Yorick sont quant à eux très marquants ! Y le dernier homme est une série qui aura su entretenir lu suspense et l’attachement avec ses protagonistes durant pas moins de dix volumes (et 60 chapitres). Une série dont les lecteurs se rappelleront, à n’en point douter.