L'histoire :
Au même instant, dans le monde entier, les mâles de toutes les espèces meurent instantanément. Petits et grands, maigres ou gros, jeunes ou vieux, aucun ne survit à l'exception de Yorick, le fils d'une député américaine et son chimpanzé Esperluette. Tous deux n'ont rien de spécial, ni rien fait en particulier... Devant une catastrophe aussi imprévisible, la panique s'empare des femmes... Deux mois passent avant que le jeune homme ne sorte dans la rue. Vêtu d'un imperméable à capuche et d'un masque à gaz, Yorick dissimule aux yeux des survivantes qu'il est un homme. Sans ces artifices, qui sait quel traitement il pourrait subir. Ainsi, lorsqu'une femme chargée de jouer les éboueuses sollicite l'aide du jeune homme, elle aperçoit qu'il s'agit en réalité d'un homme. Cette ancien mannequin reconvertie en agent de propreté compte vendre Yorick à la plus offrante ! Heureusement, l'apprenti magicien se défait de ses liens et s'enfuit avec son singe sur l'épaule. Qui sait ce qui pourra bien arriver à ces deux-là ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Urban Comics poursuit sa politique éditoriale de réédition des séries cultes du label Vertigo. Parmi les plus populaires, Y, le dernier homme a su s'installer auprès des lecteurs comme un divertissement passionnant et de qualité. Celle-ci ressort dans un nouveau format (en hardcover), une pagination plus importante et des bonus inédits, une sorte d'édition définitive. Pour Y, le dernier homme, Brian K. Vaughan est parti d'une idée très simple, celle où tous les mâles du monde entier meurent dans l'instant. Tous sauf Yorick, un apprenti magicien amoureux d'une fille qui est à l'autre bout de la planète, et son fidèle macaque Esperluette. On suit donc les aventures de ces deux survivants à travers un monde où les femmes sont les seules au pouvoir ! Vaughan est un orfèvre dans la description des personnages, il les rend immédiatement attachants. A mesure que le récit progresse, il est difficile de ne pas apprécier Yorick, le docteur Mann ou même la mystérieuse agent 355. Tout au long des 250 pages de cet album (sur les cinq prévus), les thèmes brassés sont nombreux, du féminisme au clonage, de la politique à la survie. Le ton évite d'épouser un registre glauque et reste étonnamment abordable. L'humour et l'action sont omniprésents et se révéleront être les piliers de cette série. Le rythme des rebondissements rend également l'ensemble particulièrement prenant. Brian K. Vaughan maîtrise à merveille les codes du genre et laisse le lecteur conquis à la fin de cet album. Qui plus est, les dessins de Pia Guerra sont très agréables et bénéficient d'un véritable soin. Envie de devenir accro à l'une des meilleures séries de ces dernières années ? Y, le dernier homme est de nouveau disponible...