L'histoire :
De retour de conquêtes, accompagné par 5000 légionnaires et 300 mercenaires gaulois et germains ralliés à lui, Jules césar est contraint de faire une longue halte dans un vallon enneigé des Alpes. En effet, il sait qu’à Rome, Pompée a verrouillé le pouvoir. Les sénateurs ont voté une motion qui l’empêche de recouvrer son mandat consulaire. Son retour précipité et dénué de quelques précautions signifierait se mettre à la merci des tueurs de Pompée. Aussi préfère-t-il manœuvrer à distance en envoyant des émissaires habiles à retourner les situations, et en qui il a toute confiance. En tête, il missionne évidemment Alix Graccus ! Ce dernier ignore qu’à peine a t-il quitté le camp de César, que des traitres manœuvrent pour envoyer son jeune ami Enak dans une mission similaire, mais piégée. En trois semaines, le blond gaulois rejoint la capitale, en compagnie de deux légionnaires. Il arrive en pleine atmosphère festive : les saturnales viennent de débuter. Durant cette période, même les mendiants sont conviés à la table et aux bacchanales des maîtres. C’est dans cette ambiance qu’Alix se présente à la villa de Cicéron, porteur d’un message de César. Il y fait la connaissance de la ravissante fille du sénateur, Tullia, qui tombe aussitôt sous le charme d’Alix…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une période trouble et quelques épisodes loupés, la série classique Alix semble s’être stabilisée sur de bonnes bases, faisant honneur à l’œuvre de son créateur Jacques Martin. En alternance avec le duo Mathieu Breda (au scénario) et Marc Jailloux (au dessin), qui ont assurés les précédents et plaisants tomes 33 et 34, le comité Martin a confié la réalisation de ce tome 35 à un autre duo, Pierre Valmour et Marco Venanzi. Cette fois, pourtant, point de destinations exotiques ou de vastes assauts guerriers. Le gros de l’intrigue se déroule à Rome et se concentre sur des problématiques diplomatiques, des complots et des traîtrises. Sans oublier une histoire d’amour entre notre blondinet héros et la charmante fille de Cicéron… De quoi remettre en question la prétendue et sous-jacente homosexualité entre Alix et Enak – quoique les mœurs et orientations sexuelles sous la Rome antique aient été infiniment plus souples et libres qu’à notre époque. Fort correctement rythmé et dialogué, l’épisode est également mis en images avec une grande application. Le dessin encré de Venanzi épouse parfaitement la ligne de Jacques Martin, dans la continuité de celle de Jailloux.