L'histoire :
Le chat est triste car sa jolie maîtresse vient de se marier et… elle est enceinte. Mais pourquoi la fille du rabbin n’a pas pensé à lui ? Il aurait pu être un bon père et lui en faire également des gosses ! Or il n’y a presque que des inconvénients à cette maudite grossesse. Le seul avantage c’est que plus elle grossit et plus elle reste alitée près de lui. Et ça, le chat, il adore ! Maintenant, le bébé bouge dans le ventre de sa maîtresse. C’est une révélation pour lui… Le chat se demande alors : et si ce n’était pas moi, le centre du monde ? La tête pleine de questions, il se tourne vers son maitre le rabbin qui lui conseille de prier. Mais doit-il être croyant pour cela ? S’occuper du bébé prend de plus en plus de temps à Zlabya et le chat commence à se sentir délaissé. Comment attirer son attention ? Doit-il partir ? Doit-il se suicider pour qu’on s’intéresse enfin un petit peu à lui ? Il décide de partir. Il est temps pour lui de retrouver son instinct animal de félin. D’ailleurs, pourquoi parler quand on est un petit chat ? Il va donc essayer de devenir un vulgaire chat des rues. Pour ça, il se dirige vers le port et ses bons et nombreux poissons. En partant chasser, il rencontre une souris… ou bien un rat. Enfin, il ne sait pas. La souris va lui ouvrir un monde dont il ne soupçonnait pas l’existence, celui de l’hôtel Rives d’Isly…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Neuf ans après la sorte du tome 5 des aventures du Chat du Rabbin (2006) et un film plus tard, Joann Sfar reprend enfin la plume pour continuer sa célèbre série à succès. L’auteur revient avec un rythme plus lent que le tome 5 et un scénario autocentré sur son héro : le chat. Ce nouveau tome donne l’impression que Sfar n’a pas réellement eu envie de relancer sa série, mais plutôt de faire une ode au chat. Cet ouvrage dresse ses qualités (son attachement à ses maîtres, son intelligence…) et surtout ses trop nombreux défauts (sa jalousie, son hédonisme, sa cruauté parfois…). Ils y sont exposés, disséqués. Le chat devrait être content, car on ne parle que de lui ! Les fans de la série seront certainement déçus de ne pas voir apparaître le Malika des lions et de la rareté du rabbin dans ces pages, mais peut-être y-aura-t-il un tome 7 ? De préférence avant neuf autres années… Pour le dessin, c’est du Sfar tout craché, avec ses fameux traits de personnage tremblotants et donc, comme d’habitude, il y aura de nombreux détracteurs… Pourtant le célèbre et médiatique dessinateur sait mieux que quiconque croquer l’allure féline d’un beau chat oriental et les rives du port d’Alger. Avec ce 6ème tome, Le chat du rabbin demeure une série qu’il faut posséder dans sa bibliothèque, ou au minimum avoir lu.
