L'histoire :
Au XVIIIème siècle, à l'époque où le Renard et la Rose écarlate jouent les justiciers nocturnes, la capitale française connait une mystérieuse vague d'enlèvements. En effet, des sortes de fantômes recouverts de larges capes blanches kidnappent les jeunes femmes rousses qui ont eu l'imprudence de sortir après le couvre-feu. Les gendarmes se perdent en conjectures sans aboutir à rien : les fantômes ont fait 10 victimes en moins de deux mois ! Maud et Guilhem, qui détroussent chaque nuit les bourgeois pour redonner aux pauvres, vivent néanmoins leur fiançailles dans l'insouciance. Ou du moins, à condition que Guilhem ne soit pas le centre d'intérêt de sa charmante amie d'enfance Adèle. En raison des cancans de la haute et de ce qui lui semble être un jeu de séduction réciproque, Maud entre dans une rage folle. Or, lorsqu'elle cherche à avoir une petite explication avec son fiancé, celui-ci protège et accompagne Adèle sans sa journée de bénévolat auprès des orphelins. Car la rousse Adèle a tout à craindre des fantômes qui hantent Paris ! Profitant d'une absence de Guilhem, une maladresse de Maud lui permet de découvrir la base secrète de Guilhem, sous son château. C'est en cet endroit que son amoureux se transforme en Renard et met au point ses gadgets, avec l'aide de son vieil ami Pierre, forgeron et inventeur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Etayée par des clichés romanesques maintes fois éprouvés en fictions et ici spécialement formatés pour le public enfantin/adolescent, la Rose écarlate connait un véritable succès auprès des djeunz. Or son auteur Patricia Lyfoung s'est dernièrement diversifiée (Un prince à croquer)... alors qu'elle aurait techniquement pu fournir une moyenne de deux albums par an. Pour combler l'attente fébrile des fans, voici donc La Rose écarlate – Missions, une série parallèle confrontant le duo de justiciers masqués à des énigmes indépendantes de la série mère, en diptyques. Toujours scénarisée par Patricia Lyfoung, cette série conserve son ton aventureux à la sauce manga : on retrouve les personnalités attachantes des héros, leurs petites jalousies ordinaires et leurs péripéties largement rocambolesques. Pour pouvoir conserver le rythme de parution annuel de la série-mère, Patricia Lyfoung a confié le dessin de cette série parallèle à une autre spécialiste du manga à la française : Jenny, l'auteur de Mathilde. Incroyable : sous les crayons de cette artiste, les personnages conservent eux aussi leurs strictes apparences, avec un regain de tonus au niveau des décors, plus travaillés et flamboyants que jamais. Il faut dire que le trio de coloristes ne ménage pas non plus ses efforts en matière de brillance et de reflets. Dans cette mise en bouche, une belle rousse amie de Guilhem (qui rend évidemment Maud folle de jalousie) est menacée d'enlèvement par une fantomatique secte. Gageons que nos héros parviendront à résoudre l'énigme dans le tome 2...