L'histoire :
Maud et Guilhem, alias les justiciers masqués « la rose écarlate » et « le renard », s’entraînent à l’escrime dans les souterrains secrets de leur château. Leur ami Pierre leur apporte alors le courrier. Parmi les lettres, Maud découvre avec bonheur une invitation pour le mariage de son amie Francine, et elle lui propose d’être demoiselle d’honneur. Dès le lendemain, Maud et Guilhem font donc route vers le village d’enfance de la jeune femme, dans la région de Périgueux. Cependant, cette région connait un mystère depuis quelques semaines : une bête féroce terrorise les villageois en laissant exsangue les animaux. Pour tirer cette affaire au clair, le chef de la police y envoie d’ailleurs l’un de ses meilleurs éléments, le capitaine de Montmirail. Le voyage de Maud et Guilhem se déroule sans encombre. Etant donné que Maud a emporté leurs costumes de justiciers, ils en profitent pour détrousser quelques riches bourgeois à chacune de leurs étapes. Dans le carrosse qui les convoie, ils font entre autre la connaissance d’un homme étrange dénommé Charles Spencer, qui ne quitte jamais son manteau et ses gants. Ils ignorent encore qu’ils vont recroiser la route de celui-ci en de bien sinistres circonstances…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La justicière « La rose écarlate » et son amoureux de complice « le Renard » rempilent pour une seconde mission parallèle à la série-mère, le registre fantastique en plus. En effet, la conclusion du premier diptyque assumait cette orientation nouvelle de genre, ce qui fait qu’on peut s’attendre à l’explication la plus banalement « vampiresque » dans cette seconde intrigue. Car cette fois, notre couple de héros s’expatrie en Périgord, où sévit une bête qui laisse les animaux exsangue (donc en Péri-gore…). Ils y font la connaissance d’une dame vêtue de rouge (c’est le titre), qui semble irrémédiablement sous l’influence d’un alter-ego de Dracula… Cela ne laisse guère de doute sur la mécanique narrative générale. Mais les rebondissements téléphonés ne sont pas vraiment un problème pour la scénariste Patricia Lyfoung, qui pense avant tout à son (bon) public de (jeunes) lecteurs encore peu blasés par les classiques de la culture mainstream. Quelques parenthèses sentimentales finissent de séduire les fans un peu fleur bleue. Sur ce canevas, la dessinatrice Jenny ne baisse pas la garde de son trait expert particulièrement teinté de mangas. Décors détaillés, personnages expressifs et attachants, avec un léger abus des cases super deformed pour ajouter de la truculence… sans oublier les rayons de lumière et les effets de brillances à profusion : c’est convenu mais chiadé, donc pleinement efficace.
