L'histoire :
Par une nuit de pleine lune, une vieille villageoise qui vit dans une chaumière en forêt, connait la peur de sa vie : un loup-garou pénètre chez elle pour engloutir le contenu de sa marmite. Le lendemain, la villageoise est en état de choc, mais vivante. Le capitaine de la garde Montmirail commence son enquête et fait une annonce sur la place du marché pour prévenir la population de la présence de cette créature dans les parages. Maud et Guilhem accueillent cette nouvelle avec étonnement, mais cela ne les empêche pas de poursuivre leur œuvre de justiciers nocturnes : affublés de leurs seyantes tenues de Rose écarlate et de Renard, ils volent les riches pour donner aux pauvres. Au milieu d’une des nuits suivantes, ils détroussent notamment un jeune duc, seul dans un carrosse, de sa jolie bague à tête de loup… Lorsque soudain, surgit justement le loup garou ! De sa force herculéenne, la créature renverse Maud sur le sol et s’apprête à la mordre… Lorsque soudain, un coup de feu retentit ! Un couple d’authentiques chasseurs de loup garous – un père et sa fille – viennent de sauver la vie de la jeune femme. Blessée, la créature s’enfuit. Les chasseurs et les justiciers font ainsi connaissance…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme pour toutes les précédentes Rose écarlate et leurs Missions en cross-over, le troisième cycle des aventures de Maud et Guilhem qui débute avec ce tome 5 semblera prémâché aux lecteurs adultes un minimum rompus aux modèles narratifs du registre (Zorro, Lady Oscar…). D’autant qu’après les fantômes (premier cycle), puis les vampires (second cycle), Patricia Lyfoung envoie dans les pattes de ses héros la troisième créature fantastique la plus attendue face à son lectorat : le loup-garou. Or qui dit loup, dit beau ténébreux ; et qui dit beau ténébreux, dit histoire d’amouuuuuuur… Cependant, ledit lectorat-cible (disons les 8-14 ans, plutôt filles) sera une nouvelle fois totalement accro à ces aventures romantico-fantastiques remarquablement calibrées sur ses poncifs. Le dessin de Jenny reste quant à lui appliqué et régulier, avec une petite tendance à multiplier plus que d’habitude les tronches super deformed. Le rôle d’entremetteuse régulièrement emprunté par Maud produit en effet quelques séquelles fugaces chibi sur sa taille de guêpe. Et comme à chaque fois, la partition graphique encrée se complète d’une gamme colorimétrique acidulée aux effets de reflets ultra-clinquants, que même que si on s’approche, on s’voit d’dans…