L'histoire :
Alors qu’ils se sont rendus dans le Périgord pour un mariage, Maud et Guilhem – alias les justiciers masqués la Rose écarlate et le Renard – sont confrontés à un mystère. En effet, une créature assimilée à un vampire tue les animaux la nuit et les laisse exsangues… et tout laisse croire que cette bête est la duchesse Camille de Choisy. Or celle-ci est la propriétaire du château de la vigne rouge, où officie en tant que valet Denis, l’ami d’enfance de Maud ! Les choses se compliquent lorsque la jeune Marine, fille du chef du capitaine Gontrand de Montmirail, est retrouvée elle aussi inanimée après un bal, avec deux trous percés au niveau de la jugulaire. Etant donné que Camille se trouve à ses côtés, tout le monde est persuadé qu’elle est bien le vampire qui l’a mordue ! Les villageois sont vivement remontés contre elle. Maud et Guilhem craignent quant à eux le pire pour leur ami Denis. Ils le suivent discrètement, de nuit, jusque dans une cabane en forêt et s’aperçoivent qu’il vient y ravitailler Camille, tapie là. Ils interviennent juste à temps avant que celle-ci ne le morde au cou ! Mais la duchesse est confuse, tout autant que Denis. Elle leur explique alors tout sur sa condition de vampire et son destin, liés depuis plusieurs générations au redoutable Lord Spencer, son maître…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les Missions de la Rose écarlate et de son compagnon masqué le renard se déclinent en diptyques. Dans la conclusion de ce second diptyque – donc le tome 4 – le duo d’amoureux justiciers vient à bout d’une histoire de vampires sévissant dans un village du Périgord. Du mystère, une quête de justice et de vérité jamais bridées, des histoires de cœur, et en prime la figure propice du vampire : que de bons ingrédients sucrés et pétillants ! Rappelons que le vampire convoque, en soi, l’amour et la vie éternels d’un côté, et la métamorphose intime et néanmoins entachée d’un irrépressible besoin du sang de l’autre… Que de symboles sociaux et psychologiques, qui lui assurent souvent son petit succès. Ici uniquement scénariste, Patricia Lyfoung enfonce donc des portes ouvertes en matière d’intrigues et d’aventures susceptibles d’émoustiller son public. Très logiquement, ça marche à fond les ballons : chaque tome de cette série (ainsi que de la série-mère) sont attendus par de nombreux fans (plutôt les jeunes filles de 7 à 17 ans). Ces cross-over sont dessinés avec application par Jenny, passée maîtresse dans l’art du manfra (manga à la française). Lignes de fuites, traits de lumière, brillances, couleurs acidulées, tronches super-deformed : rien ne manque, pour un plaisir de lecture total. En bonus, le masque en tissus de La rose écarlate est fourni sous blister avec la première édition : à ne pas louper ! Rendez-vous est déjà pris pour un tome 5 du côté du bal des amoureux…