L'histoire :
Après l’assassinat de son père par un mystérieux blond aux cheveux longs, Maud est partie vivre chez son grand-père, à Paris. Elle poursuit un double but. Tout d’abord sa priorité est de retrouver ce meurtrier auquel elle a balafré le visage d’un coup d’épée et venger ainsi son père. Accessoirement, elle en profiterait bien pour croiser la route du célèbre bandit masqué « le renard », qui détrousse les riches pour donner aux pauvres, car elle en est tombée éperdument amoureuse. Elle partage à tel point cet idéal de justice, qu’elle décide de devenir « la rose écarlate », la justicière masquée ! Elle met en pratique son goût pour l’aventure et ses cours d’escrime dispensés par le jeune et charmant Comte de Landrey, et plagie les exactions nocturnes du Renard… au grand dam de son éducation diurne. Un soir, elle manque de se faire capturer par les soldats du roi ! Le Renard surgit soudain et lui sauve la vie, lui faisant au passage la morale. Maud lui déclare alors sa flamme, se démasquant devant lui. Or, visiblement, le Renard la reconnait… et s’enfuit. Lorsqu’au petit matin le grand-père comprend que la « Rose écarlate » n’est autre que sa petite-fille, il l’envoie immédiatement en redressement dans un couvent…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur le même modèle manga-acidulé que pour le premier tome, Patricia Lyfoung poursuit les aventures de l’ingénue Maud, alias la justicière masquée « la Rose écarlate », prévues pour couvrir au moins 5 tomes. La recette n’a rien d’original : la jeune artiste compile les références graphiques et narratives absorbées durant une enfance télévisuelle visiblement bien garnie. Dans cette aventure de cape et d’épée à l’eau de rose, la génération Casimir retrouvera en vrac 20% de Lady Oscar, 20% de la Tulipe Noire, 20% de Candy, 20% de Zorro (le « renard », en espagnol)… et 20% de Patricia Lyfoung tout de même. Bref, cette série a très volontairement comme un goût de diabolo-grenadine. Cela dit, un diabolo-grenadine de temps en temps, ça ne fait pas de mal et c’est rafraîchissant ! Il en va de même avec cette Rose écarlate qui enfonce certes des portes ouvertes, mais qui se révèle tellement frais qu’on se laisse volontiers prendre au jeu. Et au moins, Lyfoung ne traîne pas en route : à l’issue de ce second volet, les deux justiciers masqués se sont dévoilés l’un à l’autre (il n’y avait pas vraiment de mystère, de toutes façons). Comme s’il s’agissait de faire un sort aux sacro-saintes règles des japanimes de notre enfance, qui entretenaient cruellement ce genre de frustrations. A noter, le changement de format à partir de ce second volet, pour un coût d’achat plus faible.