L'histoire :
Heinrich pensait trouver la paix à sa mort, mais il n'a que souffrance et pénitence, en étant transporté à Résurrection, un monde dans lequel le temps défile à l'envers. Il est devenu un Vampire de la pire espèce et son talent d'assassin l'a fait adouber Chevalier. Mais Requiem va avouer à son épouse de l'au-delà, Léah, que quelque chose le ramène à Rebecca, que son destin est lié à elle et qu'il ne peut pas y échapper. Il doit la retrouver, ce qui provoque la fureur de sa compagne vampire, Léah. Alors que le couple a entamé un combat à la vie à la mort, voici que s'abat une nouvelle plaie sur Résurrection : la tempête des Limbes ! Ailleurs, au delà de la vie et de la mort, s'avance la main de Dame Vaudou. Si les Enfers s'écroulent, ils recèlent de trésors sur lesquels elle va faire main-basse. Elle profite donc du chaos, jusqu'à rencontrer la princesse Bathory, et décider de faire marche arrière, avec la satisfaction d'être devenue la pirate la plus connue de la galaxie... et d'être encore en vie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Requiem fait partie des séries cultes pour qui aime le Fantastique et l'Horrifique. Chaque volume est un rendez-vous en Enfer. Olivier Ledroit continue à nous en ouvrir les portes, avec ses planches aussi esthétiques qu'apocalyptiques. Onze tomes après, on continue à se plaire d'être le témoin du terrible sort de ce Chevalier Vampire. L'artiste et son compère Pat Mills embarquent une nouvelle fois le lecteur dans leurs visions terrifiantes, où les savants fous et autres démons font des clins d’œil à la littérature du genre. Le scénariste, bien qu'il soit un vétéran, n'a rien perdu en jus, tant cet album en contient. De l'épais, du purulent, du qui dégouline de la lame d'un sabre, mais avec la classe, parce qu'on en prend plein les yeux. Et parce que le scénariste anglais manie à merveille l'humour, en particulier le grotesque. Avec Requiem, on fait dans le démesuré. C'est baroque. C'est décadent. C'est titanesque. C'est infernal. Ça vous pète à la gueule, ça vous sature les yeux. C'est parfois grossier. Ça a un bon mauvais goût assumé. C'est orgiaque, c'est monstrueux ! C'est monumental. Ledroit se charge des couleurs qui s'avèrent aussi infernales que les affres de notre Vampire luttant au centre d'une guerre des Seigneurs des Enfers. Comme toujours depuis le début de l'histoire, ces chapitres sont certes au service du spectacle, mais aussi de la dramaturgie. Et en même temps, ça part en cacahouètes complet, avec un humour irrésistible, comme l’origine du médiator de Kirk Hammet à partir du Black Album de Metallica ! Les Amours défuntes, on le referme en se disant que ce ne sont pas des amours tranquilles et cet album en est bien une infernale preuve.