L'histoire :
Le Couvent de Sang est attaqué par Requiem, venu chercher son aimée Rebecca. Mais un autre Chevaler Vampire l'a précédé dans ses intentions : il s'agit d'Otto. Le Seigneur Sabbat ne voit pas d'un bon œil la confrontation qui s'annonce inéluctable entre les deux buveurs de sang. Pour détourner l'intention vengeresse de Requiem, il va lui adresser sa plus fascinante et dangereuse créature : Leah Hirsig, devenue le Singe de Toth. Cela fait des décennies qu'elle n'a pas recouvré sa forme humanoïde et elle est plus connue sous celle d'une femelle babouin ! Mais si Requiem peut être séduit, la haine qu'il voue à Otto ne saurait être réduite par une présence féminine, fut-elle troublante. Lui et Otto vont fort logiquement devoir s'affronter et malheur au perdant, qui, cette fois-ci, perdra définitivement la vie. Or Requiem est mal en point, car il vient d'être touché sévèrement ! Profitant du combat qui lui accorde une trêve, Rebecca s'empare alors d'une des nombreuses armes de collection que possède Otto. Elle arrive à le blesser, puis elle fuit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Parmi les lois des séries, il y en a une quasi-fatale : ce moment où elle connaît un coup de mou, ce tome de transition un peu moins prenant que les autres. Bref, le petit coup de moins bien. Pour Requiem, c'est avec ce tome qu'il intervient. Parce que si les dialogues font encore (et toujours) dans le lyrisme, côté scénario, c'est un peu une enfilade de scènes de combats, complots et diverses atrocités. Mais une chose est encore plus certaine : plus de 10 ans après sa première édition, l'œuvre de Patt Mills et d'Olivier Ledroit n'a pas pris une ride. On le sait, les vampires sont éternels, mais ce que cette réédition du volume 8 vient révéler, c'est que le dessin et les couleurs directes d'Olivier Ledroit sont intemporels. Une nouvelle fois, l'artiste français offre au scénariste britannique un visuel aussi dingue que l'univers et les personnages qu'il a imaginés. A ce propos, il n'est pas inutile de rappeler que l'histoire met tellement de cruauté en scène, que Mills et Ledroit ont préféré fonder une maison d'édition destinée à pouvoir diffuser la série sans entrave créative, contraints et forcés de rompre la relation de travail avec leur éditeur de l'époque ! Alors on le redit, ce volume est moins prenant, la faute à un « déroulé » conventionnel, mais on reste immergé dans la folie de Requiem grâce à ses planches hallucinantes.