L'histoire :
En 1961, en Terre de Feu, 3 hommes et une femme arrivent dans un village situé en contrebas d'une montagne. Ils cherchent un certain Otto Hollmann et montrent une photo au tenancier du bar. Ce dernier n'est pas très coopératif au départ, mais en apprenant que le chef de la police les envoie, il leur indique la localisation de leur cible. Otto se trouve dans la montagne. Les quatre individus commencent leurs recherches, des armes à feu dans les mains. Soudain, un premier tir. L'un d'eux tombe. Puis un second. Le troisième suit l'instant suivant. La femme se met à courir. Elle est touchée par une balle peu après. Otto s'approche doucement d'elle. Alors qu'il la vise avec son fusil à lunette, celle-ci se jette sur lui et lui plante une lame en plein visage. Elle s'appelle Sarah et elle est venue jusqu'ici pour venger sa sœur Rebecca, qu'Otto avait tué vicieusement... Sur Résurrection, Heinrich a retrouvé Rebecca. Mais leurs retrouvailles n'est pas du goût d'Otto qui les prend en chasse...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Personnage haïssable et hautement charismatique, Otto a tout du parfait méchant. C'est ce que Pat Mills et Olivier Ledroit ont pu nous montrer depuis le premier album de Requiem Chevalier Vampire. Comme à chaque tome, l'album s'ouvre sur un flashback. Nous y voyons l'ancien gradé nazi Otto parti vivre en Argentine après que le régime de son Führer soit détruit. Or, quatre individus viennent se venger. La suite nous renvoie à Résurrection, ce monde apocalyptique et démoniaque. Nous continuons de suivre le périple d'Heinrich, au côté cette fois de Rebecca. Tous deux vont tenter de vivre leur amour dans cet univers où l'espoir n'est guère de mise. Pat Mills est un peu moins en verve sur cet album. Nous avons droit à beaucoup de scène d'action, toujours aussi spectaculairement mises en scène par Olivier Ledroit, mais le récit manque cruellement de rebondissements. L'intrigue est étirée inutilement et avance bien peu. Heureusement, nous pourrons toujours nous satisfaire des tableaux infernaux de Ledroit, artisan du malin et éleveur de démons. L'artiste ne laisse pas indifférent et dévoile à chaque album une maîtrise incroyable de ses outils. En plus, il met en scène à plusieurs reprises l'une de ses créatures favorites : les dragons ! Un petit coup de mou qui ne saurait durer, nous en sommes certains !