L'histoire :
Yorick et ses deux compagnes de galère, l’agent 355 et le docteur Mann, ont pris le bateau « la baleine » en direction du Japon, afin de retrouver Esperluette. Le jeune homme passe le plus clair de son temps enfermé dans une caisse, en cale, jusqu’au moment où 355 lui apporte de quoi manger. Il est rapidement découvert par les femmes de bord qui l’emmène directement auprès de Kilina, leur capitaine. La jeune femme le garde dans sa cabine afin de faire un peu mieux sa connaissance. A la grande surprise du dernier encore en vie, il passe une bonne soirée et il a même la joie de voir qu’ils partagent de nombreuses choses en commun dont un capucin qu’il croît être au départ Esperluette, mais qui est… une femelle. Dans leur cabine, Mann et 355 discutent de leur situation jusqu’au moment où les deux femmes finissent par s’enlacer. Au poste de pilotage, une des membres de l’équipage prévient par radio un sous-marin que la cargaison est à bord mais pour cela, elle a du assassiner une de ses consœurs. Au petit matin, Yorick quitte la cabine de Kilina et il a un véritable choc en entrant dans la cabine de 355 et de Mann…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le parcours de Yorick Brown, dernier homme sur Terre, est toujours aussi mouvementé. Dans ce tome, il rencontre une femme qui l’attire énormément (Kilina) et avec qui il partage plein de points communs. Depuis quelques chapitres, Brian K. Vaughan multiplie les rencontres mettant à mal l’amour que Yorick porte pour Beth, sa petite amie bloquée en Australie. Ses doutes sont autant d’épreuves que le jeune homme tente de passer sans trop de heurts. Ce tome, qu’on pourrait croire anodin, nous dévoile un peu plus le monde tel qu’il est devenu et nous montre comment un personnage comme 355, qui depuis plusieurs tomes semble attiré par Yorick, se tourne vers le docteur Mann, par désespoir. Le scénariste arrive une nouvelle fois à nous absorber avec ses dialogues ciselés et drôles (toujours aussi bien traduits par Jérémy Manesse) et ses rebondissements bien amenés. Graphiquement, Pia Guerra nous ravit de plus en plus par la constance qu’elle conserve depuis les débuts de la série avec son trait clair et fin. Soulignons également sa capacité à créer de nombreuses femmes sans qu’elles ne se ressemblent trop. Entre filles n’est pas réservé qu’à la gente féminine ni aux pervers notoires, mais à tous ceux voulant découvrir une épopée passionnante.