Michel Durand est un auteur inclassifiable et polymorphe. Capable des pires horreurs à la barre de Durandur (un chef d’œuvre expérimental, à réserver à un public mature et averti), de mises en scène contemporaines et cinématographiques pointues (Cuervos), de récréations caméléonesques (Géniales, à la manière de Krassinski), l’artiste se livre aussi à des travaux plus commerciaux ou grand-public, comme avec Destins. Besoin d’exister, de varier les plaisirs, de toucher à tout ? Il y a un peu de tout ça, mais sans doute aussi plein d’autre choses : comme le prouve cette interview, Durand lui-même se questionne sur ces questions. Il se cherche et surprend en permanence, et c’est ce qui fait l’intérêt de son œuvre…