L'histoire :
A l’automne 1787, la vie et le commerce des trappeurs installés sur les rives de la Saskatchewan (Canada) se complique, en raison de l’indépendance américaine, au détriment des anglais. Ethan et Théodore se plaignent de l’insécurité qui règne sur les routes auprès de Benjamin qui tient la factorerie de Petit Homme. Ethan propose même de trouver de nouveaux chemins, notamment en passant par le Mississipi, car la Louisiane est plus tranquille depuis qu’elle est sous domination espagnole. Benjamin tente certes de recueillir l’avis de son épouse Louise sur ce virage commercial… mais cette dernière est devenue amorphe et absente depuis la blessure qu’elle a reçue d’un indien choctaw. Ethan et Benjamin se mettent donc en route, après avoir hiverné en amont du Missouri. Puis ils descendent le cours de la rivière vers le cours limpide du Mississipi. Arrivés à Saint-Louis, Benjamin se fait indiquer la maison de son vieil ami Auguste Chouteau. Ce dernier est devenu un négociant prospère et il accueille chaleureusement Benjamin chez lui. Il lui propose dans la foulée de convoyer du matériel pour la construction d’un fort de traite chez les Osages…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Entamée en 1982 (il y a 43 ans !) Les pionniers du nouveau monde est une des dernières séries emblématique du catalogue Vécu de Glénat. Elle est toujours managée par Jean-François Charles, aujourd’hui uniquement au scénario, avec son épouse Maryse, tandis que le dessin est géré par Ersel depuis le tome 7 (en 1994). Cette belle longévité, rare dans un marché du 9ème art qui délaisse désormais les séries au long cours, est à souligner. La rigueur historique dans les costumes, les mœurs et l’immersion dans les sociétés des natifs indiens, des trappeurs et des négociants de la fin XVIIIème sont toujours soignées. En revanche, le détachement sur le destin des personnages est de plus en plus patent. Ils passent le plus clair de leur temps à convoyer leurs pelleteries à travers les conditions variables de commerce sur le Nouveau Monde, devenu depuis peu Etats Unis. La faute à l’espacement entre les tomes, mais aussi au manque criant d’expressivité et d’émotion qu’ils communiquent. Les scènes d’action sont également désormais floues dans la logique de leur découpage et des cadrages (qu’arrive-t-il exactement au bateau sur le Mississipi page 36 ?). A contrario, les palabres se multiplient, notamment pour décrire et préparer le grand final qui interviendra… au prochain tome !